Comme celui là ?
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BG de Galaar:
Les bois ce soir là étaient particulièrement paisibles. On entendait que le chant des oiseaux nocturnes et le cri des enfants de la nuit. Tous les environs étaient le plus calme possible, mais un habitué des bois et de la nature aurait tout de suite compris qu'une chose affreuse c'était déroulée en ce lieu, il y avait peu de temps.
Par delà la frondaison des arbres, on pouvait voir s'élever la fumée lourde et grasse d'un feu d'origine humaine et l'air était piqué de l'odeur douceâtre de la mort mais aussi de celle de la chair en décomposition.
Par delà, la frondaison forestière se trouvait un véritable carnage, champ de bataille rendu encore plus sinistre par la noirceur de la nuit et les jappements des loups ou des corbeaux venant festoyer sur les corps laissés pour compte. Pas un être vivant ne bougeait en ce lieu lugubre et pas le moindre son d'origine humaine ne pouvait être ouie au alentour.
Quand comme sortant du brouillard, la silhouette massive mais fantasmatique d'un cheval se fit apercevoir. Un esprit simple, aurait pu prendre cette apparition comme celle de la mort venant ramasser les âmes tombées sur ce terrible champ de bataille. Mais un spectateur averti aurait rapidement pu remarquer que la silhouette sombre et blessée qui se tenait fermement à l’encolure de son cheval.
Le destrier avançait lentement parmi les corps comme à la recherche de quelqu’un ou de quelque chose… Lentement la silhouette se mis à glisser le long du corps musculeux de la bête, et s’affaissa dans la boue et le sang, dans un bruit lourd et un souffle roc.
- Il faut que je le retrouve mon ami …Je ne peux le laisser ainsi pourrir au milieu des corps des ennemis des Dragons au milieu des corps de ces créatures des terres interdites…
- Non … non laisse moi, aide moi plutôt à me relever…
L’homme semblait s’adresser d’une voix faible et fragile à sa monture et tendit dans sa direction une main gantée d’une armure qui malgré la crasse et le sang semblait de bonne facture. Il attrapa faiblement le mord de son cheval, qui se mit à le tirer vers l’arrière afin de lui permettre de se relever et se remettre sur pied.
Une fois debout, le jeune guerrier sembla avoir meilleure allure… Il était un jeune homme d’environ une trentaine de printemps, de grande taille et au corps sculpté par l’acier et la bataille. Son regard d’acier semblait scruter les alentours à la recherche de quelque chose de précieux, de quelque chose d’important.
Son regard en était presque fiévreux. Il se tenait le cotés comme pour empêcher le sang et la vie de le quitter à travers une blessure probablement profonde. Il regardait tout autour de lui, scrutant l’obscurité et le carnage comme l’aurait fait un aigle ou un loup à la recherche d’une proie. Quant tout à coup il se figea…
- Là mon ami, regarde…Je pense que c’est lui…On dirait bien son étendard.
Il montrait du doigt un drapeau sortant de la terre, qui volait doucement au vent. Tout en faisant cela, il s’adressait à sa monture comme si elle était capable de le comprendre. Ce dernier se mit à piaffer et poussa de son museau son compagnon humain, comme pour lui demander d’accélérer l’allure.
Une fois devant l’étendard, il se mit à pousser les différents corps à la recherche de l’homme qui le tenait encore crispé dans sa main gantelée. A celui qui fût son frère d’arme et son compagnon de voyage comme de beuverie. Il lui avait permis de retrouver une famille, de retrouver un clan et de retrouver un endroit ou il se sentait chez lui. Ici sur la terre des hommes… Originaire des terres de Kern, le jeune Galaar avait parcouru pendant des années et des années les différents royaumes. Il avait eu le temps de voir un grand nombre de ses amis mourir à cause de la guerre ou de la maladie, de concevoir une vie de famille, d’avoir une femme et deux enfants, de devenir forgeron. Puis de sombrer un beau jour dans une mélancolie que peu de ceux qui n’était pas comme lui, toujours attiré par le ciel, le regard se tournant vers une étoile, qui semblait l’appeler chaque soir, ne pouvaient comprendre…
Un beau jour l’appel de l’aventure vint jusqu’à lui, l’appel insidieux et irrésistible de voir le monde et de ne plus vivre pour rien. Et c’est le chant d’un ménestrel qui le poussa un jour à tout quitter, à tout laisser pour enfin laisser son âme s’exprimer…
Qu’il arrive sans prévenir par un beau Matin, Ou que, d’aussi loin que remonte la mémoire, on l’ait toujours ressenti, L’Appel de l’Aventure est un cri impérieux qu’on ne saurait faire taire. Les limites du comté, pourtant vaste, sont alors comme une barrière Qu’il faut franchir pour se sentir libre ; Libre de découvrir le monde, les terres pleines de légendes et de guerres Libre de s’y tailler richesse et gloire, Libre de pousser plus avant pour vérifier les légendes Concernant les fabuleux empires voisins…
S’il avait su ce que ce chant allait lui apporter, tout ce qu’il allait pouvoir vivre suite à cela. Mais il ne regrette rien et espère que l’aventure ne s’arrêtera pas là… Et c’est en chemin de l’aventure, qu’il rencontra son ami Kall’drel un jeune membre de la caste des Protecteurs. Ils devinrent rapidement des amis précieux, de vrais combattants et frères d’armes.
Vivant même dans le village de son ami où il fut accepté comme un frère et comme un vrai guerrier des dragons. Il faut dire que l’affinité qu’il avait avec eux et la passion qu’il leur vouait depuis sa plus jeune enfance ne pouvait que l’aider en un royaume ou la valeur d’un homme se compte dans la force de sa Foi pour les Dragons.
Sans être le plus grand et le plus puissant, loin de là même, il n’était pas quelqu’un facile à tuer et c’est ce qui lui permit pendant toutes ces années de pouvoir survivre aux combats souvent sanglant qui les opposaient à des ennemis de tout types. Depuis quelques années les incursions des créatures des Terres noires se faisaient de plus en plus présente et cela l’inquiétait. Il sentait au fond de lui que les choses étaient entrain de changer, que la vie et la lumière auraient bientôt un dur combat à mener. Il n’arrivait pas à se sortir cette idée de la tête…
…En regardant le corps de son ami, cette sombre mélancolie et cette impression que le monde prenait une tournure différente, se rappelèrent à sa conscience. Il se pencha et prit le corps de son ami dans ses bras, le soulevant comme une plume dans ses bras rendu puissant par l’Art de la Forge tout autant que l’Art de la Guerre…
- Et bien mon ami, je pense que les combats de ce monde sont maintenant finis pour toi. Tu siégeras bientôt à la droite des Dragons, buvant l’hydromel dans le crâne de nos ennemis tombés. Et du haut des terres divines peut être poseras tu un regard sur moi…Mais ce soir, je vais devoir assumer l’un des plus dur combat de ma vie…Dire à ta tendre épouse quel destin tu as aujourd’hui déroulé devant toi…
Il s’en fut dans les ténèbres de la nuit, sombre silhouette désoeuvrée, courbée sous le poids de sa conscience, sous le poids de sa solitude. Derrière lui venait doucement, en trottinant, son fidèle destrier qui ne le quittait pas. …Dans un souffle de vent froid et glaciale, un morceau de tissus s’envola, virevoltant dans les airs jusqu’à se prendre dans les branches tordues d’un arbre. Quelqu’un le regardant de plus prêt aurait pu y voir un sombre destin, en l’image ténébreuse et inquiétante d’un Œil stylisé de Dragon sur fond noir, le symbole de la …Fatalité …La grande roue du Destin était déjà entrain de tourner.
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Ou celui là:
Perfide revelation
Un jeune combattant , se tenait silencieusement sur une chaise de sa cuisine. Sa peau pale et son regard fixe, aurait pu le faire passer pour une statue de marbre. Ses mains posées nonchalamment sur la table, semblaient prise de soubresauts inconscients.
Un silence lourd et lugubre planait sur la scène. Les ombres semblaient s’allonger et absorber la moindre présence de chaleur. Le guerrier semblait ailleurs, l’esprit dans le néant, perdu dans ses pensées.
Silence…
- « Quelles étaient ses paroles déjà ? »
le jeune homme revivait une scène importante. Cherchant désespérément des réponses à ses questions. Des explications à ses … Doutes.
Peu de temps avant dans la soirée…
Anders se trouvait dans la taverne-Arène d’Ankar. Il regardait plein d’envies les combattants de haut niveau qui se battaient dans l’arène centrale. Profitant de la soirée, avec ses amis comme il le faisait tous les soirs que les Dragons avaient fait. Mirmia, sa courtisane favorite, se trouvait sur ses genoux et passait le temps en lui caressant le torse et lui susurrant des idées coquines à l’oreille. Cette jeune femme était sa préférée, répondant toujours à toutes ses avances et tous ses désirs même les plus…extravagants.
Quand un jeune voleur du nom de Sariss vint le trouver. Ce dernier était connu pour ses très hautes capacités, notamment celle de pouvoir devenir aussi invisible qu’une ombre en pleine ténèbres. Beaucoup murmuraient, qu’il devait avoir été bénie de Khy lui même.
- « Anders ? J’aimerais te parler d’une affaire importante. »
le jeune combattant le regarda, plein de suffisance. Mais le regard du voleur semblait aussi sérieux que Brorne. Il décida donc de l’écouter.
- « Oui ? que veux tu monte en l’air ? Des problèmes avec la garde ? Ou besoin des services d’un mercenaire ?
- Pas ici, Anders. Viens suis moi, surtout que les problèmes seront plus pour toi . »
Alarmé par ces propos, le combattant se leva, repoussant son objet de plaisir. Et suivit le jeune voleur jusque dans l’obscurité d’une ruelle. Sans néanmoins porter la main, à son épée double, car la confiance en ce bas monde était un luxe que peut de personne pouvait se permettre.
- « Parles vilain, ou tu finiras avec une main en moins.
Oh ! Mais ne t’énerves pas sur moi, tu auras bien la possibilité après notre discussion, de passer ta colère, sur quelqu’un d’autre. » Le ton était arrogant, mais en même temps alarmant.
- « De qui parles tu ?
- De ta femme…mais pas si vite, tout se monnaye dans l’ombre. »
Malgré un grand énervement, Anders voulait en savoir plus. Il paya donc son du et écouta.
Le jeune voleur, lui expliqua donc toute l’affaire. Tout en plongeant son regard doré dans celui du combattant, il lui expliqua que sa femme le trompait. Et ceux depuis au moins deux ans, avec son frère. Il lui fit aussi la remarque, que lui le combattant infaillible n’était même pas capable de faire la loi chez lui. Puis il partit sur un grand rire, laissant un jeune homme perdu et désespéré. Emplit de doutes…
Anders repartit chez lui, avec un étrange mal de crane depuis sa discussion avec le voleur, et surtout aucune réponse à sa question…
- « Où as tu ces informations ? »
Mais cette question avait elle de l’importance maintenant ?
Le doute…Le doute…
Silence oppressant…
Il était maintenant tard, sa femme et son fils dormaient à l’étage, perdu dans l’oublie du rêve, cachant le mensonge de leur existence dans le sommeil.
Le doute…Elle t’a trompé…
Anders se leva, doucement, sans énervement. Aucune émotion ne pouvait se lire sur son visage. Il était vide, vide de sens, vide d’existence…
Montant les marches de son escalier de bois, il se dirigea lentement, en direction de la porte de la chambre maritale. Cette dernière s’ouvrit doucement, et la mort entra à pas de loup…
Anders s’approcha lentement de sa femme. Puis il s’assit à ses cotés, caressant ses longs cheveux d’un geste tendre.
- « Mon aimée, ma vie » dit il d’une voix rauque.
Cette dernière s’éveilla doucement et les yeux encore plein de sommeil, regarda l’amour de sa vie, le seul homme qui connu sa couche, sa moitié. Pleine d’amour à son égard, elle ne pouvait imaginer vivre sans lui. Mais face à son regard, elle prit peur…
Anders n’était plus là, physiquement oui, mais son âme n’existait plus. Seul le regard de la mort, froid, sans émotion lui renvoyait son reflet. Prise d’une peur atroce, elle alla pour crier…Mais ce cri d’angoisse ne fusa jamais dans la nuit, car d’un geste vif, Anders lui bloqua la bouche. Puis doucement, mais sûrement l’attacha au montant du lit.
Ce qui se passa dans cette chambre…Personne ne le sait vraiment et fort heureusement. Mais la douleur et la violence furent tel, que tous les animaux de la ville le ressentirent et hurlèrent comme pour l’implorer d’arrêter, de mettre fin à ces actes ignobles.
La porte de la chambre s’ouvrit, laissant ressortir un monstre à forme humaine, couvert du sang de sa femme, le regard perdu. Comme un zombi sans volonté, il se dirigea doucement vers la chambre de son fils. Les seuls son qui en sortir, furent de multiple coup sourd sur un mur, suivit d’un craquement sec et les hurlements d’un enfant s’arrêtant brusquement.
Le jeune guerrier ressortit de la chambre de son fils, complètement libéré, le visage joyeux et le regard sanguinaire. Il semblait maintenant, beaucoup plus calme et serein.
Prenant son sac et ses armes, il sortit de chez lui, abandonnant sa vie, son titre et son honneur. Puis d’une voix profonde emplit de ténèbres dit :
- « Et maintenant, à toi mon frère de connaître le goût de l’acier de mes ténèbres. »
Puis il partit pour Kern, à la recherche de son frère protecteur.
Dans la maison…
Les ténèbres semblèrent se mouvoir et prendre forme. Petit à petit, la silhouette d’un homme prit corps. Le jeune Sariss apparut dans toute sa ténébreuse splendeur.
- « Mission accomplit…Le Maître sera content. Encore un de ces maudits combattants déshonoré. » dit il avec un petit sourire ironique.
Seul ses yeux ophidiens brillaient dans les sombres ténèbres de ce lieu de souffrance et de mort.
Puis il disparut à nouveau, ne laissant qu’obscurité, mort et souffrance sur son passage.
La Fatalité avait encore frappée…
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Ou encore celui là ?
L’Enfant des Ombres :
Perdu dans les méandres de la nuit, des pleures percent les ténèbres. Tout au fond d’une ruelle, recroquevillé sur elle même comme un fœtus dans le sein de sa mère, une jeune femme verse toutes les larmes de son corps. Ses vêtements déchirés ne peuvent la protéger des nuits glaciales de Griff la Cité Neutre.
Regard hanté, larme de sang, voix perdu dans le néant…Elle pleure. Elle pleure son existence, sa vie, son enfance. Elle pleure ce qu’elle est, fût et sera.
Car dans l’esprit de cette jeune beauté, nulle joie, rire ou amour n’a put s’installer depuis des années. Seul une impression d’abandon, de malheur et d’inaction a pu se frayer un chemin jusqu’à son destin, en un mot … Fatalité.
Pourtant sa vie avait bien commencé…née d’une famille riche, la jeune Anechka ne manquait de rien. Ses parents la choyaient, la dorlotaient et lui apportaient tout l’amour possible. Puis vint ce fameux jour où tout commença, un jour marqué du signe du serpent.
Ce matin là, le jour même de ses 10 ans, elle se leva fraîche et heureuse de la vie. Sans qu’elle ne sache pourquoi, le jour du Serpent avait toujours était jusqu’ici le meilleur moment de la semaine. Mais elle allait vite déchanter…
Descendant doucement les marches du grand escalier de marbre de la demeure parentale, elle appela sa mère, heureuse de fêter sa nouvelle année de vie avec elle. Malheureusement…seul le silence lui répondit. Aucun bruit, aucun son, même pas celui de Delia sa servante préparant le petit déjeuner dans la cuisine. Une angoisse sourde et profonde, envahit soudain son petit cœur d’enfant.
Elle se mit à courir, cherchant frénétiquement le moindre signe de vie en cette demeure qui maintenant lui paraissait si froide et vide de sens. Quand elle entendit un cri de douleur, atroce, emplit de toute les peines du monde et de toutes les souffrances possibles, provenant de l’extérieur.
Se dressant sur ses petits pieds innocents, elle se mit à regarder par la fenêtre, cherchant désespérément ses parents…et elle les vit. Ils étaient là dehors, entourés par des hommes armurés de lourde plate d’acier au reflet violet et le visage dissimulé derrière un Heaume draconique. Sous le soleil matinal, leur Bouclier Dragon semblait scintiller comme des myriades d’étoiles.
Laissant dériver son regard sur l’assistance, elle chercha à croiser celui de sa douce mère, cette femme qui toute sa vie l’avait soutenu et tendrement aimé.
Elle était bien là, pendu par les bras à l’arbre le plus imposant du jardin, celui là même qui hier encore avait accueillit leurs jeux et secrets partagés. Ses vêtements avaient été déchirés, et son corps meurtri par le fouet et violenté. Son sang s’écoulait doucement, colorant l’écorce de l’arbre au secret, d’un magnifique carmin.
Ce sang, son sang, le sang de sa mère…
Ce furent les dernières couleurs que vit la jeune Anechka, car le choque fût si violent qu’à partir de ce jour, le monde ne fût plus pour elle qu’un clair obscur, un jeu de noir et de blanc. Puis elle tomba dans l’inconscience…
Quand elle se réveilla, se furent le silence, l’obscurité et l’odeur de la mort qui l’accueillirent. Tout ce qui se passa ensuite n’est plus qu’images et son sans cohérences, comme si elle ne pouvait plus avoir aucune prise sur son destin. Destin qui s’écoula jusqu’à aujourd’hui comme une rivière de sang et de mort. Un torrent de désespoir…sa Fatalité.
Enfant perdu cherchant un peu d’amour, puis jeune esclave vendu comme objet de plaisir à un gros marchand de Jaspor. Le sang gris de ce dernier, s’écoulant de sa gorge et de son membre tranché. Son passage en prison, où nul supplices fatalistes n’auraient pu être pire que les siens. Son évasion, regard perdu, souffle court, puis son arrivé à Griff.
Son travail de fille de plaisir, dans la taverne du gros, violent et perfide Rugars. Puis le moment ou elle lui planta sa fourchette jusqu’au fond de l’œil, car il avait une fois de trop tenté de profiter d’elle. Et maintenant, cette ruelle, sombre, obscure, profonde et froide. Le lieu de mort, de plaisir à la va vite, de coupe gorge.
Mais surtout tout ce sang sur ses mains, et ce froid immense en son cœur.
Il ne lui restait plus que la mort pour la délivrer de tous ces malheurs, elle en était convaincu. Toute sa vie avait tendu à ce moment ultime, elle l’attendait, la désirait. Elle était née pour mourir, mais en ayant connu la souffrance et la peine…la sève de la vie. Elle était née pour cette … Fatalité.
Prenant son couteau, elle approcha la lame de glace tout contre sa gorge. Sentant le froid de l’acier tout contre sa peau, moment ultime de sa vie. Elle allait accueillir la mort comme sa plus grande jouissance…
Bruit d’une pierre qui roule à l’entrée de la ruelle, regard désespéré dans cette direction, une silhouette sombre approche doucement, mais sûrement, emplit de puissance contrôlé. Le dieu des ténèbres, marche sur la terre.
- « Bonjour, mon enfant » dit il en souriant plein d’amour et de compassion à son égard.
- « je suis venu te chercher, car tu es enfin prête mon amour, forgée dans l’acier de la vie pour être ma plus belle lame. »
- « Aujourd’hui et à jamais tu n’es plus seule mon aimée »
Le regard du Seigneur de l’Ombre plongea en elle, et son esprit effleura le sien dans une tendre caresse. Moment ultime de la passion, torride orgasme de l’amour. Il accompagna ses paroles d’un geste si tendre et profond, si maternelle qu’elle fondit en larme de joie.
Et Anechka su qu’elle ne serait plus jamais seule, que la vie était en elle et en lui. Fatalité…un mot si vide de sens, mais celui qui lui offrit la vie.
Et le monde rien que pour elle…retrouva ses couleurs…
A toi de choisir