Quelques pistes de réflexion sur le sujet :
La fertilité :La fertilité est un facteur essentiel. selon la façon dont cette condition est gérée localement, le rapport à la sexualité des fertiles sera très différente.
En Hégémonie : le sexe pour les fertiles, c'est la domination complète, la torture.
Dans des Nations plus modérées : la sexualité des fertiles peut-être beaucoup plus ouverte soit dans le sens d'une optimisation (couple stable/amour = taux de fertilité accru), ou de la diversité génétique (unions variées = brassage génétique). Le sexe y sera donc abordé différemment.
Dans les petites stations : Entre la convoitise des voisins, les attentes de l'OESM et les facteurs locaux se peut vite être compliqué (ou assez avantageux parfois. Halifax, par exemple)
La promiscuité :Dans les grandes stations ou là où la promiscuité est forte. Chez les non-fertiles en particulier, à savoir l'immense majorité de la population, le sexe a certainement perdu l'essentiel de son aspect intime. D'où l'omniprésence de la prostitution.
Du coup, le sexe doit être assez libre et débridé pour la majorité de la population (changement de partenaires à l'envi). Il peut aussi être contraint à des lieux précis (tubes, etc.) par des normes sociales plus ou moins strictes, ou pire neutralisé pour la "plèbe" via l'eau et/ou la nourriture (Hégémonie ou l'Alliance Polaire pourrait tenter des expériences dans ce domaine). Encore que cette dernière nation reste assez jeune et malgré ses effort semble, selon les endroits, avoir bien du mal à maintenir un contrôle réel sur sa population.
Sexe, genre et orientation sexuelle : La notion même d'hétérosexualité doit être fortement amoindrie dans un tel contexte : sans présumer de l'orientation de chacun, le sexe chez les stérile n'a absolument aucun lien avec la reproduction (hormi au niveau hormonal). en conséquence les comportement sont probablement plus "ouverts". D'autant qu'entre technologie et mutations, il y a de quoi satisfaire tous les goûts. Ici encore, localement cela peut fortement varier. D'autant que c'est loin d'être un sujet majeur. une fois encore la prostitution me semble, dans le contexte, une réponse simple à l'essentiel des problèmes et donc fortement acceptée par tous, y compris les autorités.
La structure sociale :Cependant localement, la structure sociale peut avoir favorisé les couples ou "cellules familiales" (optimisation de l'espace / régulation des moeurs / pression "affective" de la population), ou au contraire les avoir totalement exclus (domination par l'individualisme maximum, volonté de limiter la possessivité par souci de régulation des foules ou bien par des nécessités collectivistes).
C'est ici que des expériences variées peuvent avoir été mises en place et/ou être proposées aux joueurs. L'exemple des Fratries (Hégémonie / Corail) est intéressant à ce titre. Les fratries peuvent avoir développé des fonctionnement clos (polyamour, empathie multiple "sense8") ou à l'inverse rendu tabou toute forme d'union interne et mis en place des rituels : pratiques sociales visant à organiser des rencontres inter-fratries (ici le religieux peut jouer un rôle important).
L'organisation religieuse : L'exemple des "Mères" de Volcania nous donne une variante intéressante sur le Thème. La religieux, selon les endroits, a une place plus ou moins importante et cela demeure très certainement un outil de régulation et de normalisation.
En outre l'influence du Culte du Trident doit se faire sentir, notamment par le biais des vaisseaux monastères qui doivent adapter leur discours en fonction des nécessités (ou visées particulières) à l'endroit de stations, cités ou nations. Je suis actuellement en train de travailler sur un sujet très proche lié aux nations pirates (voir
icipour plus de détails, Spoils Livre Noir donc zone DM désolé). Si vous passez par là, n'hésitez pas à commenter.
Le pouvoir : outil de pouvoir, signe extérieur de richesse, des sociétés de types féodal (Royaume de l'Indus, par exemple) peuvent avoir développer des systèmes polygames, polyandres, ou mis en place des droits de cuissage.
Au point de rencontre de la fertilité, de la structure sociale et du pouvoir, il y a la question de la haute société (familles nobles / princes-marchands, etc.) qui jouissent d'une condition et de passe-droits leur permettant une bien plus grande liberté et des contraintes plus fortes également : nécessité de gérer la transmission du patrimoine (structure familiale), brassage génétique sous haute surveillance (avec un contrôle plus ou moins important selon les nations et les lignages) et les plaisirs (et là tout peut-être permis..ou presque).
Les mutants : Selon le regard de la société (et cela peut varier d'une cité ou d'une station à une autre selon les nations parfois), les mutants et le sexe avec eux sera plus ou moins proscrit, considéré comme déviant et donc mis à la marge (prostitution plus ou moins légale, trafics et réseau divers).
Bonne nouvelle (si si il y en a dans Polaris^^), les enfants sont globalement à l'abri.
Définir des grandes lignes selon les nations peut-être intéressant. Tout en se ménageant un espace pour les expériences particulières pour jouer abondamment sur la notion de "normes" et "déviances".
Autre point sur le sexe qui est selon moi très intéressant: Les cyborgs.
Dépourvu de véritable corps et des sensations qui vont avec, les cyborgs ont recours à des moyens différents pour les rapports sexuels. Ils enregistrent leurs fantasmes sur des cartes mémoires et peuvent les "ressentir" depuis les bornes qui leurs permettent de rêver. Je trouves ça intéressant dans le rapport que ces derniers ont souvent au corps. Ça permet aussi d'imaginer la manière dont ils voient sans doute les naissances et les grossesses.
Une belle ouverture sur un sujet bien développé en SF/cyber dans l' (excellente !) extension Alliance Polaire.