H. Jay Zwally, du Goddard Space Flight Center de la NASA avait mesuré l'avancée des glaciers proches du Camp suisse, à l'ouest du groenland., et concluait en faveur de leur accélération. Il l'expliquait par la fonte de la glace superficielle en été. d'après lui, l'eau devait commencer à s'accumuler en lac glaciaire, puis s'infiltrait à la base des glaciers et faisait office de lubrifiant. les glaciers n'étant plus en contact avec le socle rocheux glissaient sous leur propre poids. sous l'influence du réchauffement climatique en cours J.Zwally craignait une débâcle généralisée. Les satellites observaient bien la disparition de ceslacs au Groenland ou en Antarctique, mais jamais ncore en direct.
Aujourd'hui Ian Joughin, de l'université de Washington, Sarah Das, de l'institut océangraphique de Woods Hole, Massachussets, et leurs collègue décrivent le déroulement du processus tel qu'ils l'ont observée (S. Das et al., Sciencexpress doi:10.1126/science.1153360,2008 ; I.Joughin et al., Sciencexpress, 10.1126/science.115288, 2008)
En disposant en juillet 2006 des meesurs de balises GPS,de sismomètres et de satellites radar; ils racontent que l'eau de fonte a d'abord rempli un lac de 5 km de long sur 8 mètres de profondeur en 4 semaines. le lac s'agrandissant, le poids de l'eau a pesé de plus en plsu sur le glacier. Le 29 juillet, la pression était telle que la glace a tremblé et s'est fracturée en ouvrant d'énormes crevasses que les géologues appellent des moulins. L'eau s' engouffrant, le niveau du lac a d'abord baissé lentement à raison de 1,5 centimètres par heure, puis de plus en plus vite. en une heure et demie, les 44 millions de mètres cube d'eau ont disparu dans les brèches et se sont répandus sous le glacier. Lequel s'est soulevé de 1,2 mètres moins d'une demi-heure plus tard et a glissé de 80 cm le long de sa pente.
En regardant ce qui s'est passé sur une portion plus grande de la région, l'équipe annonce que, durant l'été 2006, l'avancée des glaciers a été 48 % plus rapide que la moyenne anuuelle, soit 20 % de plus que ne l'avait mesuré J. Zwlly en 2002. L'accélération n'est que de 9% pour les glaciers des bords de mer. Cette faible accélération des glaciers qui rejettent leurs glaces à lamer s'explique là encore par la lubrification.
Selon l'équipe américaine, ces glaciers de bords de mer subissent un climat plus doux que ceux du centre. leur lit est humide tout au long de l'année. Ainsi le réchauffement n'a que peu d'effet sur eux. Il ne devrait pas occasionner la débâcle annoncée. C'est rassurant.