(C'est un vieux document de travail qui doit avoir 4 ou 5 ans maintenant)
La prisonLe monde sous-marin. 4 mètres carrés par habitants. 1 litre d'eau par jour. La majorité de l'humanité dort dans d'immenses dortoirs exigus ou dans des tubes. L'air est une ressource rare et bien gardée. Des milliers de tonnes de pression pèsent sur chaque centimètre carré de paroi.
Dans cet enfer, l'objectif est de survivre, individuellement et collectivement. Chacun à un rôle à jouer, et une mission : l'entretien des lignes énergétiques, des communications, le renouvellement et la maintenance des système de production d'air, la production de nourriture et d'eau. La défense contre les prédateurs.
Parfois, un individu pète un câble. Ou choisi volontairement de 'parasiter' ses semblables. S'il ne bénéficie pas des relations nécessaires, ou d'assez d'argent, il risque alors la mort, l'exil à la surface, ou la prison (pour des raisons variant considérablement d'une nation à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un juge à l'autre).
Elle n'a qu'un objectif. Être rentable. Il n'est pas pensable qu'un criminel coûte de l'argent à une nation alors qu'elle à déjà du mal à assurer le bon fonctionnement des installations vitales. Sans parler du confort des citoyens.
Cependant, la rentabilité d'un prisonnier peu être vue de différentes manières. Il peut constituer une main d'œuvre gratuite pour les travaux les plus dangereux et les plus difficiles. Il peut servir de cobaye. Il peut avoir des connaissances utiles à sa sortie de prison (connaissances techniques ou informations), ou avoir une valeur d'échange. Il peut enfin avoir des connaissances qu'il faudra lui extorquer alors qu'il est en prison.
Ces quatre catégories de prisonniers nous amènent à 4 types de prisons différentes :
- Le bagne.
- Le laboratoire carcéral.
- La prison.
- La prison spéciale.
Le bagneC'est l'enfer carcéral type. Chaque prisonnier dort dans un tube métallique de 2 mètres de largeur, 75 centimètres de profondeur et 50 centimètres de haut. Ces tubes sont regroupés dans des quartiers, par groupes de 30 tubes.
Chaque quartier fonctionne en deux roulements de douze heures. A leur réveil, les prisonniers ont une minute pour sortir de leur cellule. Ils sont aspergés de désinfectant, puis ont 5 minutes pour pendre le premier repas (qui contient entre autres du bromure afin de calmer leurs pulsions sexuelles et des stéroïdes afin de leur permettre de supporter leur journée de travail). Ils se dirigent ensuite vers leur lieu de travail pour 13 heures de labeur ininterrompu. À l'issue de ces 13 heures ils retournent au réfectoire pour manger en 5 minutes le second et dernier repas du jour, qui contient un somnifère à effet différé de 3 heures, qui agira pendant 7 heures. Les prisonniers regagnent alors leurs tubes, et disposent de 2 heures de 'temps libre'. Ils sont alors libres de discuter depuis leur tube ou de visionner des divertissements sur la vidéo de leur tube. L'attribution des tubes est refaite à chaque coucher.
Le personnel pénitentiaire des bagnes est très variable. S'il est situé à proximité d'une ville, ou d'un couloir maritime, il y a de nombreux gardes qui veillent à empêcher les évasions. Si le bagne est perdu au fond de l'océan (et c'est généralement le cas), le personnel pénitentiaire est réduit au minimum (personnel médical et de maintenance). En effet, les évasions spontanées sont impossibles du fait de l'absence de moyens de transport, et cela permet de limiter les pertes en personnel en cas d'attaque massive. Les coordonnées d'un bagne sont toujours secrètes, car les pirates y voient, avec raison, un formidable stock d'hommes de main. En revanche, certains états ont déjà tendu des pièges aux pirates en divulguant les coordonnées d'un bagne.
Il faut enfin noter l'existence d'accords entre les forces de sécurité et les bagnes visant à maintenir le remplissage optimal des quartiers, notamment par des rafles dans les classes pauvres des grandes villes.
L'espérance de vie d'un bagnard est de 5 ans.
Le laboratoire carcéralSont envoyés ici les individus qui ne sont pas assez solides pour le bagne, ou qui présentent des caractéristiques génétiques, physiologiques ou parasitologiques intéressantes. Le fonctionnement des laboratoires carcéraux est identique aux bagnes, à la différence que les tubes sont médicalisés (prises de sang, mesures biologiques de base, injections), et que les 13 heures de travail ne sont pas des travaux de force.
Les expériences menées dans les laboratoires carcéraux sont en général des tests de médicaments à grande échelle. Les prisonniers sont loués à des laboratoires qui étudient les effets thérapeutiques et secondaires de leurs découvertes. Il est fréquent que des maladies soient injectées aux prisonniers pour les essais finaux.
Les laboratoires carcéraux sont en général proches des grandes villes et fortement surveillés.
L'espérance de vie y est de 10 ans, mais les premières séquelles apparaissent en moyenne au bout de trois ans.
La prisonLes gens envoyés en prison sont des gens précieux, dont la perte nuirait à la vitalité de la nation qui les enferme. Ce sont des brillants techniciens, des chercheurs, des médecins. Leurs 13 heures de travail quotidien sont donc généralement consacrées à leur domaine de compétence, et ils bénéficient d'une très relative aisance. Si leur rythme de vie et leurs logements sont les mêmes que ceux des bagnes, ils ont en revanche accès aux documents et publications de l'extérieur et peuvent même communiquer avec des collègues (par courrier).
En général, les prisons sont construites sur les mêmes sites que les laboratoires carcéraux, et bénéficient des mêmes mesures de sécurité. Les personnels pénitentiaires des prisons sont en général la crème de l'administration pénitentiaire. En effet, de par leurs fonctions à l'extérieur, les gens envoyés en prison sont assez influents et provoquent un 'écrémage' des incompétents.
Par contre, toute désobéissance entraîne l'envoi en laboratoire carcéral, une tentative d'évasion au bagne, et un évadé repris est immédiatement exilé en surface.
L'espérance de vie dans les prisons est légèrement réduite par rapport à la normale.
La prison spécialeSi le bagne est un enfer carcéral, une prison spéciale
est l'enfer.
Elles sont situées dans les bâtiments des services spéciaux ou des police politique. Les gens qui y travaillent sont des spécialistes de l'extorsion de renseignement et d'aveux, des chimistes experts dans la neurochimie, des psychiatres extrêmement compétents dans le retournement d'agents. On y trouve aussi certaines des pires brutes vivant sous la mer. Et il y a toujours un 'ami influent mais compréhensif' qui vient vous proposer de faire tout cesser en échange d'une ou deux informations.
L'"espérance" de vie y est d'une petite dizaine de jours pour les prisonniers les plus durement interrogés. On n'en ressort pas sans de graves séquelles psychologiques et/ou physiques.