6/De vieux amis
Syla n’été jamais descendu au niveau –5 d’Equinoxe. Elle se sent à l’étroit dans les coursives que Ela lui fais prendre. Tous ces sens en éveil, près a réagir à la moindre attaque, Syla regarde sa compagne les conduire avec une certaine décontraction, plus ils avancent dans les coursives de ce niveau, plus Ela semble chez elle. Par contre, le sous-commandant Léto n’est pas vraiment à son aise. Il dégage une légère odeur de transpiration que Syla peut sentir malgré la lourde veste que porte l’homme.
Elle regarda de nouveau vers le plafond pour vérifier qu’aucun drone ou créature ne les suit. Puis Syla posa son regard sur un marchand qui avait déballé sa marchandise à l’entrée de la coursive, elle nota rapidement dans son cerveau que certaines pièces proposées font partie d’armement lourd, totalement interdite à la vente.
Léto essaye de donner le change, en affichant un air dégagé mais il se dit que Ela l’emmène tout droit vers un coupe gorge. Déjà, le niveau –5, il ne le fréquente plus depuis 10 ans, depuis le soir de la rafle. Mais en plus il vient de reconnaître le chemin que prend Ela. Elle s’est foutu de lui, il n’a jamais été question d’aider cette jeune fille. Ela est tout simplement entrain de le conduire vers le repaire de ses ennemis. Lorsque Ela pousse la porte du bar, il sait qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Léto s’arrête un instant, prend sa respiration et pousse l’un des battants de la double porte en même temps que Syla pousse l’autre. Immédiatement, l’odeur acre d’une foule transpirante le prend à la gorge, la chaleur émanant de la pièce, trouble sa vue un instant. Et c’est trop tard qu’il aperçoit le poignard qui viens d’être lancé dans sa direction.
Je suis trop con, j’aurais du lui dire, pensa Léto en fixa la lame qui se dirige vers lui. Aussi rapide qu’un espadon, une main fine et délicate viens stopper la lame en pleine course. Léto, tout tremblant, regarde la dague d’un air abasourdi. Il remarque alors la main qui tiens la lame à quelques centimètre de son cou. Syla lui souris.
« Il est avec moi, et elle aussi. Et pour ceux qui auraient oublié, je suis Ela de la confrérie des Eglefins » Ela crie assez fort pour se faire entendre d’au moins les trois-quarts du bar. Le silence s’installe, et c’est sous cette chape de plomb que Ela fends la foule suivie par ces deux compagnons. Des regards lourds se poseraient sur Léto, et des murmures de réprobations se font entendre.
Au fonds du bar, des alcôves abritent des tables pour permettre des discussions plus discrètes. Ela se dirige sans hésiter vers l’une d’elle, occupé par trois hommes. L’un est totalement chauve, le front plissé par de nombreuses rides et sa petite carrure le rend ridicule à côté de son compagnon. Ce dernier est battis dans un roc, les épaules larges et mesurant au moins 1m 95, il aborde une longue barbe aux reflets bleus, ces yeux et son sourire sont francs et joviale. Le dernier homme est d’une élégance impressionnante pour le lieu où il se trouve. Habillé de vêtement de très bonne qualité, ces longs cheveux noirs sont attachés en queue de cheval, dégagent ainsi son visage à la mâchoire carré. Une fine moustache couvre sa lèvre supérieure, et ses yeux verts regardent avec nonchalance les trois nouveaux arrivants.
- Ela, quel plaisir de te revoir, lance le petit homme chauve.
- Doc, moi aussi je suis ravie. Brav, je constate que tu te porte bien, dis Ela en se tournant vers l’homme à la barbe.
Ce dernier se mis à rire, et se leva pour enlacer Ela.
- Doucement, tu m’écrases.
- Pardon, petite sœur. Mais je suis trop content depuis qu’un des hommes de Malgo m’a prévenu de ton retour.
L’homme moustachu se lève de sa chaise et prend délicatement la main de Ela, tout en jetant un regard froid à Léto.
- Salut, ma belle. La prochaine fois, ne viens pas avec lui car je n’hésiterais pas à lancer de nouveau un couteau.
- J’ai besoin de lui pour une mission. Tu réglera des comptes plus tard, Dyck.
Syla n’en reviens pas de la précision du lanceur. La dague est partie du fond du bar, il n’a touché personne durant sa trajectoire. Son but aurais été attends si elle n’avais eut des réflexes aussi bon. L’arme dans la main, elle suit Ela qui traverse une foule respectueuse. Les murmures qu’elle entends lui annonce qu’Ela est reconnu comme chef en ces lieux. Les gens semblent abasourdis de la voir ici, surtout après tant d’année. Tous ne la reconnaissent pas, et certains ne semble même pas la connaître mais l’attitude des anciens envers Ela, indique au plus jeunes la conduite qu’ils doivent suivre. Dans sa main, la dague est bien équilibrée, le manche à juste le bon poids et la prise en main est aisée. Arrivée devant la table, Syla observe les accolades entre Ela et les trois hommes. Elle tends immédiatement l’arme a son propriétaire. Celui-ci lui prends la main après avoir repris l’arme et la garde en main.
- Et qui est la charmante jeune fille qui t’accompagne, demande t’il avec un petit sourire en coin à Ela.
- La commanditaire, répondis Ela.
- Vous êtes impressionnante, très chère.
- Vous de même.
Et Syla s’installa sur la banquette pour suivre les explications que Ela allais donner à ces anciens compagnions.
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