4/ Découverte
Elle fit glisser ses pieds doucement sur le revêtement de l’arrière cour, un magnifique gazon de synthèse d’un vert tendre. La cour était un simple carré de 5 mètres de côtés, entouré de façades grises percées de fenêtre. L’accès par la ruelle était protéger par une grille.
Cet espace servait pour les petites réceptions. Les pensées de Syla, lui rappelèrent que Madame Jalun été très fière d’avoir un jardin. Et son ego se sentait flatter quand ses visiteurs restés muets devant ce gazon et le parterre de fleurs, authentique celles là.
Syla orienta son esprit sur le chemin qu’elle devait emprunter pour ne pas se faire voir de la maison. L’analyse rapide de la surface, lui indiqua qu’elle ne pouvait le faire ainsi, mais un rapide coup d’œil vers le haut lui montra une voie possible. Elle fit signe à Ela de rester en retrait, cette dernière hocha la tête brièvement.
La jeune femme commença l’ascension de la paroi ; elle s’agrippa au conduit de câble qui grimpait le long de la façade arrière. Ces mouvements fluides et rapides, lui redonnèrent le sourire ; elle appréciait de faire des efforts, de sentir ses muscles bouger.
Elle avait été agréablement surprise de constater qu’Ela la suivait sans trop d’effort. Sa première impression sur cette femme, avait été la bonne. Peu de gens son capable de se déplacer discrètement et surtout de tromper des gardes. Ses pensées lui dire qu’Ela devait sûrement avoir fait partie d’un groupe peu honnête par le passé. En effet, la vieille dame comprenait parfaitement les signes et regards qu’elles avaient échangés en silence pendant le trajet.
Ela, n’en revenais pas de la vitesse et de la dextérité de sa compagne. Elle avait eu du mal a suivre la jeune fille mais elle ne voulait pas se laisser distancer. Son regard ne pouvait se détacher du gazon de la cour . Que d’argent perdu et de place surtout, faut vraiment être plein au as pour ne pas se soucier de perdre autant de surface. Et cette odeur, Ela aurait bien aimé que son job sente aussi bon. Mais elle savait aussi ce que cela coûtait aux autres, ceux qui s’entassent dans les bas fonds de la ville.
Sortir de la fosse n’avait pas posé de problème. Elle avait payé Greg avec quelques sols, de quoi s’acheter une dose de GASS. Et il avait accepté de rester en retrais et de faire le retardataire. Et avec le haut de sa combi, la petite était passé sans problème dans le couloir du haut afin de rejoindre les vestiaires. Les agents de sécurité n’avaient rien vu. De toute façon, ils vous ne regardent jamais quand vous remontiez.
Mais le trajet dans les beaux quartiers avait été plus sportif. Syla semblais connaître le moindre recoin ou passage de service de cet étage. Ela se dit que la jeune femme avait eut un entraînement spécifique pour garder en mémoire autant de code de sécurité, de détournement de système de sécurité et de temps de patrouille. Elles avaient mis 3heures pour faire à peine 1 km de distance. Mais personne ne les avait vu.
Ela entendit le bruit d’une porte et leva la tête. Elle vit la jeune femme lui faire signe de la rejoindre. Ela compris que les précautions n’étais plus d’actualité et traversa la cour après avoir escaladé le grille.
Syla rentra dans la maison de nouveau et jeta un œil un peu plus attentif au décor. Hormis les taches de sang dans le salon, le reste été en ordre. Son cerveau pris le temps d’envisager plusieurs scénario avant que la vieille femme atteigne la maison.
- Ah! Effectivement, y a eut comme un souci, fit Ela en voyant les taches de sang sur la moquette blanche du salon.
- Elle est là-bas dans son bureau
Et elle entraîna sa compagne vers une porte qui s’ouvrit sur une pièce décorée de tentures colorées. Au centre de la pièce, se trouvais un immense bureau fait d’aluminium et de verre, derrière celui-ci on pouvait observer que le cadavre d’une femme atrocement mutilé attaché au fauteuil. L’assassin avait du prendre leur temps.
Syla se pencha sur le corps de son ancienne maîtresse et analysa les cicatrices. Il y avait de petites entailles superficielles qui avaient eut le temps de cicatriser ; les articulations des mains avaient été brisées par une pince. La personne responsable de ce sinistre travail avait pris soin de ne laisser que peu de sang couler des blessures. Il s’était ensuite attaqué aux jambes de sa victime . Il avait pratiqué des coupures sur les zones les plus sensibles du corps : à l’arrière des genoux, au niveau des mollets et en haut des cuisses. Des taches sur les vêtements de Madame Jalun apprirent à Syla que le tortionnaire était aller au-delà de la décence habituelle dans son travail. Son cerveau s’activa pour trouver des indices. Elle relégua au fond d’elle-même toutes autres pensées de pitié ou de tristesse.
Ela étais resté un instant bouche bée devant ce cauchemar. Le visage déformé de la femme reflétais la douleur dans son atrocité la plus noire. Et ce malaise été accentué par l’absence des yeux dans leur orbite, laissant au cadavre une expression de terreur sans regard.
Les salauds pensa t’elle, ils vont même essayer de se faire du fric avec son cadavre. Ela savaient que de nombreuses sociétés dites pharmaceutique n’étaient en faites que des vitrines pour des marchands de corps. Au moins, elles avaient maintenant une piste à suivre.
Par habitude, Ela commença à chercher d’autres indices. Malheureusement tout été en ordre dans la pièce. Elle se dit que le professionnel avait fait le ménage avant de partir. Son regard se reposa sur le cadavre, Syla s’était éloignée ; elle avait murmuré quelque chose que Ela n’avait pas compris avant de quitter le bureau. La vieille femme courba son corps pour examiner à son tour le cadavre, son dos la fit souffrir. Les petits exercices de tout à l’heure n’étaient vraiment plus de son âge. Elle soupira en pliant les genoux, et c’est là qu’elle vit le bout de papier. Il dépassait à peine, coincé entre la botte et la moquette. Ela souleva la jambe, et attrapa le bout de papier. Une carte, une simple carte de visite. Ela n’en revenait pas, malgré la torture qu’elle avait subit madame Jalun, avait réussit à dissimuler ce papier.
Elle retourna la carte en plastique pour lire le nom inscrit dessus. « Par les abysses, on n'est pas dans la merde » …
A suivre.