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Auteur Sujet: BACKGROUND de PJ  (Lu 9335 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Hors ligne gorlaes

  • Humain(e) en immersion / Human in immersion
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BACKGROUND de PJ
« le: 12/12/2014 - 16:46:40 »
Yop...

Pour la faire rapide, je rappelle que je vais bientôt mener à POLARIS.
Comme cela me l'a été conseillé, je poste ici mes BG de PJ, pour avis et commentaires, histoire de voir si je suis dans le "ton"...

Donc, le premier, c'était celui-ci :

Le joueur voulait faire un PJ hégémonien, noble marchand/ contrebandier, luttant contre le système des Centres de Repeuplement. Avantages : titres/ Désavantage : borgne... Je pense que l'écriture est dans l'esprit, mais au cas où, je vous le soumets pour avis, ça donne ça -j'ai pas trouvé comment le coller en fichier-joint... - :


 Comme tout individu né sur le sol hégémonien, ton nom de naissance est un matricule, dont tu ne te rappelle que de la fin… 586. Tu n’as que peu de souvenirs de tes premières années, tu n’as aucune idée de qui pouvaient être tes parents naturels, même si tu as conservé de cette époque quelques sensations de chaleur maternelle, de protection paternelle, d’un voyage ou d’un déplacement chaotique, de cris, de larmes… L’image d’un tatouage, aussi, une fleur de l’ancien-temps sur une épaule féminine donnant le sein.
Tu te rappelles surtout le centre de repeuplement du niveau 15 de la ville-paroi de BERMUDE, et de la chance que tu as eu d’avoir été adopté vers tes 5 ans par Lisa et Verden BRAGHEN, qui t’ont rebaptisé et t’ont offert leur nom, leur statut nobiliaire et le confort d’une vie de privilégié...
Tu as rapidement cessé d’essayer de compter tes nombreux frères et sœurs, usant plutôt de ton intelligence et de ton charme pour te placer au plus près de tes parents adoptifs, devenant ainsi l’un de leur préféré. Ils t’ont placé naturellement dans un Centre de Formation Civique, au sein duquel tu as pu rapidement progresser dans tes apprentissages et prouver l’étendu de ton potentiel.
A l’âge de 12 ans, comme tes congénères, tu as passé tes tests de fécondité dont on t’a dit qu’ils étaient négatifs, te permettant ainsi de continuer tes études, avec brio, intégrant l’Université de BERMUDE.
Excellant dans nombre de compétences, doté d’un solide bagage de connaissances, tes aptitudes à comprendre la psychologie d’autrui et à affuter tes argumentaires pour convaincre, séduire et persuader t’ont logiquement aiguillé vers un cursus politique et commercial. Tu as même représenté les intérêts de ta famille, propriétaire de plusieurs mines de Cylast et de champs d’exploitation agricole, lors de déplacement à KERRYS, capitale hégémonienne au sein de laquelle tu as pu te faire quelques contacts, mais surtout à EQUINOXE, destination privilégiée de tes voyages d’affaires ces dernières années. Depuis peu, tu prospectes en République du Corail pour trouver de nouveaux marchés, basés notamment sur l’échange de Cylast contre des produits de beauté ou de divertissement coralliens, dont la mode commence à faire fureur auprès de la jeunesse de l’élite hégémonienne. 
La vie de rêve d’un jeune noble hégémonien en pleine ascension, promis à un bel avenir auprès des plus hautes instances de l’élite de la nation des Patriarches…
 
Si ce n’est que tout ceci n’est qu’une façade. Celle que tu peux raconter à qui veut l’entendre…
 
En réalité, tu te rappelles de cette soirée lors de laquelle Lisa BRAGHEN t’avait fait mander dans ses appartements. En larmes, elle te prit dans ses bras, un morceau de papier froissé dans les mains. Tes tests de fécondité étaient en fait revenus positifs et toi, le chouchou de sa maman, fut-elle adoptive, allait devoir être intégré au programme de Repeuplement, pour être gardé, surveillé, réduit à n’être qu’une banque de fertilisation sur pattes, avec pour seul avenir une problématique de canal carpien et pour seule ambition de battre le record local du nombre de portées…
Non, impossible, à cela, Lisa BRAGHEN n’avait pu s’y résoudre, toi qui étais si intelligent, si beau, si prometteur. Elle t’expliqua alors qu’elle avait payé une fortune et du faire jouer ses relations auprès de la famille CALASTA (le Duc de BERMUDE) pour que tes tests soient falsifiés, mais que ce secret allait dorénavant peser lourd, car personne et surtout pas ton père adoptif, pas méchant au demeurant mais fidèle aux décrets patriarcaux, ne devait en être mis au courant.
C’est ainsi que tu vécus ton adolescence, dans le mensonge et dans la paranoïa d’être découvert ou dénoncé à chaque instant. Une autre conséquence fut que tu te mis à développer un fort intérêt pour les Centres de Repeuplement. Que s’y passait-il vraiment ? Comment étaient-ils organisés ? Quels étaient ces traitements que l’on faisait subir aux personnes fécondes ? Profitant des stages pratiques que l’on te demandait de faire pour l’Université, bénéficiant de ton statut et agissant prudemment, tu as découvert l’horrible réalité derrière les centres de dernière catégorie, accueillant les exclus, les parias et les mutants féconds pour leur faire subir les plus atroces expériences.
Il y a de cela 6 ans maintenant, alors que tu visitais ton 5ème centre de 3ème catégorie, dans le cadre de ta thèse « Optimiser la gestion administrative pour un meilleur rendement des Centres de Repeuplement : une urgence, des outils », tu aperçus machinalement dans une énième cuve de gestation, maintenue par des sangles, des inhibiteurs, des tuyaux entrant et sortant d’orifices naturels ou artificiels, une femme dans un état léthargique qui arrivait manifestement en fin de vie, usée à l’extrême par les traitements qu’elle avait subi. Entre deux électrodes, le compteur greffé à la hauteur de son estomac affichait fièrement 64, le nombre d’enfants qu’elle avait du mettre au monde.
Tu fus immédiatement saisi par un détail qui te laisse encore aujourd’hui un goût de nausée et de fer dans la bouche : une fleur de l’ancien-temps, LA fleur, tatouée sur son épaule. Son visage émacié, sa peau parcheminée, tremblant encore des spasmes de son dernier accouchement, ses seins flasques et déformés ne purent t’empêcher de la reconnaitre dans un flash mémoriel. Ce corps mutilé était celui de ta mère naturelle !
 
Tu te rappelles encore du frisson qui parcourut ton échine, de la main que tu posas sur ta bouche pour t’empêcher de hurler, de la boule d’angoisse qui était dans ton ventre depuis que tu avais appris ta fécondité et qui menaçait maintenant d’exploser... Tu ne pouvais rien faire pour elle. Ni pour la centaine d’autres qui partageaient son secteur. Tu ne pouvais pas crier, pleurer, ni même te laisser gagner par le choc qu’induisait l’horreur de la situation. Sans un regard, tu continuas ton inspection, pressant peut-être le pas un peu plus que d’habitude et tu sus attendre d’être à l’écart, dans une coursive discrète, pour vomir jusqu’à t’évanouir.
 
Ce fût le déclic. Celui de ta rébellion contre le système hégémonien. Toujours aussi prudent et calculateur, tu mis des années avant de décider de ce que serait ton action, mais tu étais bien décidé à sauver le plus de personnes possibles de la barbarie du Repeuplement mis en œuvre par les Patriarches. Tu commenças par profiter de tes voyages à KERRYS et sur EQUINOXE pour tester les failles du filet de sécurité et répondre à tes premières questions : comment procéder pour faire sortir discrètement des personnes depuis BERMUDE ? Vers où les diriger ensuite ? Et comment s’y rendre ?
 
La première question te prit plus d’un an pour trouver une réponse fiable. A force de te renseigner, tu finis par entendre parler d’un accès utilisé par certains contrebandiers de BERMUDE à partir d’une station de la ville basse, échappant ainsi au contrôle des douanes. Mais pour en bénéficier, il te fallait devenir contrebandier toi-même… Tu  consacras alors ton temps à te fabriquer une seconde identité, celle d’un « convoyeur ». Tu te constituas par ailleurs un véritable réseau, ici un grouillot des services de sécurité, là un nobliau avec des soucis d’argent, ailleurs, un bon faussaire…
Tout ceci ne se fit pas sans heurts, comme te le rappelle souvent l’orbite vide que te renvoie le reflet des miroirs quand tu oses quelquefois te regarder en face. Ton œil te fut enlevé à la petite cuillère par un autre contrebandier, un pirate travaillant pour Limouss Kit et qui, pensant que tu pourrais lui faire de l’ombre, avait souhaité te livrer un petit avertissement… Tu as fait profil bas, prétextant à ta famille d’avoir été agressé. Plusieurs fois, ils t’ont proposé de passer à la banque des corps pour le remplacer, mais l’idée même te révulse tant que tu as su jusqu’à présent trouver les mots pour poliment refuser.
 
Mais finalement, ta ténacité porte ses fruits. « Marchand le jour, contrebandier la nuit », tu as depuis 4 ans un petit réseau de contrebande qui fonctionne correctement, que tu as spécialisé dans le trafic de munitions en tous genres et de matériel informatique, mais qui couvre en réalité celui des êtres humains à qui tu offres de quitter BERMUDE pour se rendre en République du Corail, par le biais des échanges officiels que tu as construit entre l’entreprise familiale et la société corallienne HYDRO, spécialisée dans la transformation des matières premières issues de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en produits alimentaires.
La clé de voûte de ton système, c’est Mirella BER 49 365, patronne du bar « Le Crabe Titan » du niveau -2 de la Ville-Paroi, dont tu partages la couche quand elle et toi n’avez que cela à faire… Membre du réseau de Telma TILTANE, la rebelle bien connue qui fait tant souffrir le Prisme, c’est vers Mirella que tu te tournes lorsque tu as l’opportunité d’organiser un « passage » vers AZURIA, via un transport pour HYDRO. Contrairement à l’Hégémonie, la République a tenté d’éviter de créer des usines où les femmes seraient condamnées à enfanter jusqu’à épuisement. Au contraire, très tôt dans son histoire, les coralliens ménagent les reproducteurs et les incitent à participer à l’effort de natalité sans contrainte stricte. Il n’est donc pas étonnant que la plupart du temps ce soient des féconds qui profitent de tes bienfaits, traqués par les services de recherche de la Natalité, et par ailleurs trop faibles, ou trop peureux pour rejoindre le mouvement de Telma… Mais ça tu t’en moques, tant que tu parviens à les sortir des griffes hégémoniennes.
 
Récemment, tu t’es rendu compte que quelqu’un avait glissé un billet dans ta poche, alors que tu buvais tranquillement dans un bar quelconque d’EQUINOXE… Sur ce morceau de papier, quelques mots griffonés qui t’empêchent depuis de dormir :
« JE SAIS CE QUE TU FAIS »…


Voiloù.
J'ai pioché dans le BG de l'Hégémonie, dans IMMERSION #1 et dans un p'tit bout du dernier supplément de la République de Corail...

Hors ligne gorlaes

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #1 le: 12/12/2014 - 16:51:18 »
Le second.
Le joueur voulait faire un officier de la Ligue Rouge, assez célèbre, ayant vu un truc qu'il n'aurait pas du voir et vivant depuis incognito une vie de docker sur Equinoxe. Il a tiré "Banni", en revers de carrière, voulait parano en désavantage et titre en avantage...

Ça donne ça, donc, pioché dans Univers, essentiellement.
 Orion VOLGAR... Stratège émérite, tacticien hors-normes, meneur d’hommes éprouvé et vétéran de plusieurs batailles, dont celle du Pic de Beaulieu qui fit sa réputation lorsqu’il décapita un seigneur mutant de la surface d’un seul coup de lame moléculaire. Il perdit peu après un bras au siège de Syra, ce qui lui valut sa nomination au grade de colonel et sa démobilisation dans les honneurs, avec la reconnaissance éternelle de la Ligue. Il revint auprès de sa première épouse, féconde, adopta une ribambelle de mouflets en s’attachant l’affection de trois nouvelles concubines stériles, et l’on dit qu’il termina sa vie paisiblement dans les bras de l’une d’elles, jouissant jusqu’au bout de sa retraite de héros de guerre dans ses appartements confortables de la Zone Sud de la Ville Haute de Nazca. Bien après sa mort, ses faits d’armes alimentent toujours les tournées « patriotiques » des piliers de comptoirs et sont régulièrement cités en exemple dans les académies militaires.
C’était ton père.
Et le début de ton histoire…


Tes premières années se déroulèrent dans un environnement privilégié, bien avant le ballet des concubines qui marquèrent la fin de sa carrière militaire. 3ème fils in-vitro de sa 1ère épouse, tu conserves précieusement les quelques bribes qu’il te reste des moments que tu passais avec lui, lors de ses rares permissions : les sorties en famille dans les rues de la Ville Haute ou dans les coursives aérées des Villes-Parois, sous les regards empreints d’envie et de respect des badauds qui le reconnaissaient ; ses récits de bataille qu’il donnait à l’envie avant l’heure du coucher ; sa salle d’armes et de trophées, parsemée d’objets insolites aux fonctions imprécises ; l’éducation qu’il se plaisait à prodiguer lors de véritables « conseils de familles » qui réunissaient ses plus jeunes enfants, insistant ici sur les vertus d’une bonne stratégie, là sur le courage qu’il faut avoir pour faire ce qui doit l’être, etc...
Tu n’avais pas 7 ans quand tu fus logiquement intégré dans l’un des Instituts Educatifs de la Ligue. « Fils de… », tes camarades ne furent pas tendres avec toi, c’est le moins que l’on puisse dire, sans compter tes instructeurs qui projetaient leurs propres ambitions au travers de tes résultats. A chaque fois que te venaient l’envie de baisser les bras ou de tomber dans la facilité de la médiocrité, l’image de ton père, et la fierté qu’il aurait de voir son nom associé à ta réussite, te portaient au-delà des difficultés rencontrées. Dans une douleur maitrisée, ton cursus se déroula sans faille, tant sur le plan théorique que lors des stages de formation sur le terrain que tu suivis dès l’âge de 12 ans. Tes aptitudes étaient claires et s’affirmaient d’année en année, ton chemin était tracé et ta carrière lancée. Le destin voulut que tu incorpores l’Académie Militaire de Nazca le jour où ton père y revint, pour fêter sa démobilisation méritée. Tu te souviens de son regard, scintillant de l’orgueil d’avoir un fils marchant dans ses pas.
C’est motivé par cette force renouvelée que tu entrepris des études supérieures qui te conduisirent aux 4 coins de la Ligue, avant d’intégrer officiellement les rangs de l’armée et de participer à tes premières campagnes militaires. Rapidement promu sous-officier, Major à la bataille de Trevis puis Lieutenant à celle du Scotia, tu te décidas à prendre ta première permission en 6 ans, pour aller te présenter à ton père.
Tu savais à quoi t’attendre, les rumeurs couraient déjà bon train dans les bars à soldats. Tu avais entendu dire que sa nouvelle vie était bien occupée par ses concubines, qu’il régnait en bon père de famille sur toute une smala d’orphelins de guerre et tu te doutais bien qu’il y aurait un décalage entre le souvenir de ce que tu avais laissé, voire idéalisé, et la réalité de cette nouvelle vie. Mais tu étais loin d’imaginer la vérité…

La porte d’entrée était gardée. Il te fallut plusieurs minutes pour qu’on te laisse frapper à la porte, une fois ton identité confirmée. Tu ne reconnus pas la femme, visiblement éméchée, qui vint t’ouvrir. La puanteur rance d’un intérieur laissé à l’abandon t’agressa aussitôt. Elle t’invita à la suivre. Pas de cris d’enfants. Pas d’odeurs de cuisine ni de linge frais. Pas de lumière, pas d’activité. Aucune vie en ces lieux. Tu la suivais lentement, anesthésié par ce qui n’était plus que l’ombre du paysage de ton enfance. Elle te conduisit jusqu’à une chambre, que tu savais être celle de ton père. Elle se déshabilla et retourna se coucher, apathique, drapée de sa seule nudité, auprès du corps endormi d’un vieillard amaigri à qui il manquait un bras.  Il lui fallut plusieurs minutes avant de prendre conscience que tu l’observais sans même oser respirer. Il se redressa péniblement, ramassa un drap sale pour s’en entourer et se donner un semblant de contenance. Debout, face à toi, tu réalisais qu’il était plus petit que toi, et que son regard avait perdu toute fierté. Il entreprit une accolade, mais l’émotion fut plus forte, des sanglots le prenant par surprise. La suite est un long flot de paroles, entrecoupé de plaintes, de regrets et de larmes, un pénible souvenir que tu tentes depuis d’oublier, sans succès, et qui te poursuit jusque dans tes cauchemars.
Il t’expliqua d’abord que ta génitrice était morte, ce qui ne toucha pas plus que cela : sa docilité de femme au foyer, discrète et sans envergure, et ses absences causées par ses maternités récurrentes l’avaient rendue transparente à tes yeux depuis longtemps. Mais c’était elle qui gérait les cordons de la bourse familiale et sans elle, les ennuis s’accumulèrent. Toutes ses bouches à nourrir, la rivalité des concubines, l’alcool, l’algue Vulcain, les amis de plus en plus nombreux, les invitations des notables et des puissants, le faste d’un train de vie bien mérité après tant d’efforts à protéger les intérêts de la Ligue… Les créanciers qui se firent de plus en plus pressants avant de devenir menaçants, les concubines qui le quittèrent les unes après les autres, les enfants qui furent placés d’office en Institut Educatif ou en famille d’accueil, les amis qui se faisaient rares au point de disparaitre et surtout, surtout, la chape de silence imposé par les autorités à son sujet. Elles ne pouvaient reconnaitre sa déchéance, celle d’un héros de guerre, qui plus est de sa notoriété. Cela n’aurait pas été bon pour le moral des troupes, ni politiquement correct si une telle légende militaire se trouvait entachée par des considérations aussi bassement matérielles qu’une retraite mal négociée. Elles concédèrent à lui octroyer une pension misérable, lui permettant de vivoter en réglant les intérêts de ses dettes et lui permirent de rester dans ses murs à condition qu’il n’en sorte plus, quitte à les faire garder nuit et jour. Une de ses concubines, abîmée par la drogue et la prostitution, avait finit par revenir à ses cotés, maigre consolation qu’il sanctionna d’une petite claque sur le fessier cellulitique de sa compagne amorphe...

Cette chronique lente et mortifère t’engourdit les sens et fit naitre en toi un sentiment que tu n’avais alors jamais encore connu : la Haine. Sourde… Glaciale... Abyssale.
Pas spécifiquement contre ton père, mais contre le système qu’il représentait et pour lequel tu aurais pu sacrifier ta vie sans hésiter si tu ne l’avais pas perçu dès lors sous son véritable jour ; contre toi pour avoir cru en un idéal mensonger ; contre ton avenir,  que tu n’avais certes pas clairement défini mais dont tu savais que quoi qu’il aurait pu être, il ne serait jamais plus qu’une illusion, un regret, un possible inachevé. Car la vérité était là : la Ligue ne glorifiait pas ses héros, mais leur image…Tu ne te rappelles plus vraiment de ce que tu as pu dire ou faire, tu te souviens seulement d’avoir laissé là ton père, à genoux, vociférant, pleurant, te suppliant de faire quelque chose pour lui.
Comme tu partais, il te menaça. Il connaissait du monde « … et du beau ». Il savait des choses. Il n’avait pas toujours été un paria. Des gens étaient venus à lui, avaient tenté de l’enrôler dans un complot contre le Premier Citoyen. Mais il avait refusé, car tout aussi maudit fut-il, sa dernière dignité résidait en sa loyauté pour le système qui lui avait offert son rang. Des noms célèbres avaient pourtant été prononcés : le Général HANTOV, Gouverneur des Terres  Rouges ou encore le Général Ugmar KRULL, en charge des armées terrestres.
Ton père te dit qu’il tenait ta carrière dans sa main et qu’il lui suffisait d’un seul mot pour qu’elle prenne fin.
Sans un regard en arrière, tu franchis la porte.

Quelques heures plus tard, sortant d’un bar où tu n’avais pas su trouver l’ivresse, tu reçus un coup de poignard dans le ventre. Tes réflexes prirent le dessus, tu maitrisas la main qui venait de te meurtrir et la retournait en un éclair contre ton agresseur, lui plantant la lame dans la gorge. Tu ne le connaissais pas, mais tu reconnus sans hésiter son tatouage, celui de la Légion Rouge, l’infanterie de surface menée par KRULL. Nul besoin d’être un génie pour comprendre que les propos de ton père avaient eu d’autres conséquences que de profondément déstabiliser ton patriotisme…
Trois jours plus tard, alors que tu aurais du rejoindre ton escouade, c’est en clandestin que tu embarquais sur un navire marchand en partance pour Equinoxe. Voilà presque 5 ans maintenant que tu y résides.
Les deux premières années furent très difficiles, et c’est un miracle que tu sois parvenu à sortir du dénuement que tu as connu dans les bas-fonds des niveaux -3 à -5. Ou tout simplement vivant. Trafiquants d’organes, réseaux de miséreux, drogués en manque, cannibales en meutes, nantis en quête de sensations fortes… Faisant partie de la masse des victimes potentielles, celle des exclus, tu as entendu parler de ces groupes, tu les as vu, tu les as peut-être même côtoyé, tu as été pris dans des rixes sordides, tu as été témoin d’évènements innommables et pourtant quotidiens… Les abysses mentaux où tu avais sombré t’avaient rendu méconnaissable, terrorisé, dépressif et paranoïaque au point que tu n’osais te lier à personne. Mais dans la jungle urbaine d’Equinoxe, « Seul, tu n’es rien »…

Ces mots furent prononcés par un homme qui te tendit la main, un jour, alors que tu faisais la manche. Il s’appelait Promesse, et tenait la Torpille, un bar au niveau 1 situé à l’Est de la ville, presque en face de docks réservés aux navires marchands. Il t’envoya prendre une douche dans les sanitaires publics, te refaire une beauté auprès des services d’hygiène et glissa deux mots en ta faveur à un chef d’une équipe de dockers. Depuis, tu exerces cette profession dans le Grand Souk de la station, ce qui te confère l’anonymat, un salaire que tu peux arrondir par quelques missions « annexes » pour l’Union des Dockers d’Equinoxe, un statut qui te permet d’attendre une certaine solidarité de la part des tes pairs en cas de pépins… Tu fais profil bas, te gardant bien de laisser transparaitre ton éducation et les réflexes de ton ancienne vie.
Le hasard a voulu que tu apprennes par des marins de la Ligue, un soir de beuverie, que ton père était mort peu après ton départ, «dans les bras d’une de ses femmes, le vieux bougre !» d’après la rumeur. Le héros avait eu droit à des obsèques qui avaient fait pleurer Nazca toute entière. Et qu’il n’y avait eu qu’un absent, son fils, qui avait été banni suite à sa désertion… «Si c’est pas malheureux, quand même. Mais un jour, on le chopera, et il paiera pour avoir abandonné son père et sa nation !».

 
Aujourd’hui, tu vas mieux, à défaut d’aller bien. Tu restes profondément traumatisé par ce que tu as vécu, mais la peur s’est muée en détermination, la paranoïa en vigilance et le dégoût de soi en soif de revanche. Tu ne sais pas ce que te réserves l’avenir, mais tu te sens prêt à saisir toute occasion qui te permettrait, enfin, de t’en bâtir un…
 
« Modifié: 12/12/2014 - 16:56:38 par gorlaes »

Hors ligne Alacabone

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #2 le: 12/12/2014 - 21:54:26 »
J'adore
C'est vraiment sublime
welcome to underworld dreams

Hors ligne gorlaes

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #3 le: 12/12/2014 - 23:57:51 »
Merci, c'est très gentil :)

Je n'irai pas autant dans le détail pour tous mes persos à venir, mais pour ma 1ère table, l'idée, c'est surtout de pondre un BG qui permette immédiatement au joueur, à partir du concept qu'il a choisi initialement, de se "mettre dans le bain", c'est de circonstance, dans le Monde de Polaris et d'en découvrir d'emblée quelques uns de ses aspects...
Et par là même occasion, ça me permet de me plonger dans les bouquins pour faire des recherches et de m'en imprégner aussi, de manière moins rébarbative qu'une simple lecture -parce que bon, c'est du lourd, question BG du Monde, quand même-
Si en plus je peux contribuer à donner quelques idées, c'est tout bénéf'...

Mais s'il y a des incohérences, surtout, il ne faut pas hésiter à me le dire.

Hors ligne Anarcrost

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #4 le: 15/12/2014 - 10:21:26 »
Ces petites histoires sont géniales. J'ai adoré aussi. :)

Hors ligne Vociane

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #5 le: 23/12/2014 - 01:08:28 »
J'aime bien ton approche (pour les deux personnages). Je te souhaite une bonne tablée :)
Ce qui est utile à beaucoup l'emporte sur le désir du petit nombre... ou d'un seul (Spock)

Hors ligne gorlaes

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #6 le: 27/12/2014 - 02:24:09 »
Merci  :)
Le Père Noyel m'ayant ramené dans sa hôte l'Alliance Polaire et les 3 premiers romans -que je suis en train de dévorer...-, ça va bien m'aider aussi à charpenter ma maitrise du jeu.

En tous cas, le prochain perso est un corallien issu de la communauté du cimetière des Grands Monstres, dans la région d'Ojias. Il a souhaité partir à l'aventure, s'est fait mercenaire avant de revenir chez lui pour découvrir sa communauté rasée par des pirates. Il a demandé justice au Parlement, en trouvant du soutien auprès de l'Amicale des Agriculteurs et des Éleveurs. Bien entendu, ça n'a rien donné, si ce n'est qu'il a pu être mis en contact avec l'Amiral Ognar, peu avant sa destitution, qui lui a conseillé de faire profil bas, sous-entendant que ces pirates n'étaient peut-être pas exempts d'une certaine protection de la part des autorités coralliennes, qu'ils n'étaient peut-être pas venus là par hasard non plus...
Dépité, il s'est fait justice lui-même en devenant chasseur de prime, ciblant prioritairement les pirates en goguettes dans les bas-fonds coralliens. Une belle prise lui a valu d'être obligé de déguerpir précipitamment, direction Equinoxe. Voici un an maintenant qu'il bosse pour l'organisation Limier, en free-lance. Et il a appris depuis qui était à l'origine du sac de sa communauté... Un certain Voghn le Renégat. Il compte bien trouver le moyen de remonter ses réseaux pour lui faire la peau. Il a entendu parler d'un pirate qui aurait vu sa confrérie complétement annihilée par Voghn et qui pourrait sans doute l'aider, mais il n'a pas réussi à lui mettre la main dessus, ni même à l'identifier...

En gros.
Maintenant, faut que je travaille un peu la forme de tout ça... Je devrais normalement commencer à faire jouer mi-janvier. Je vous tiendrais au courant  boh
« Modifié: 27/12/2014 - 02:31:11 par gorlaes »

Hors ligne elderic

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #7 le: 27/12/2014 - 09:46:49 »
Beaucoup de bonnes idées Gorlaes.
Tu peux peut-être imaginer un scénario où la recherche de son "allié" pirate amène ton personnage à s'infiltrer parmi l'un des équipages de Voghn (avec le reste du groupe ou suivi de prêt par le reste du groupe).
Ça pourrai obliger ton personnage a faire des choix compliqués et dérangeants tant qu'il travaille sous couverture...
Ça peut aussi être l'occasion de mettre la main sur un sous-marin de Voghn avec tout ce que cela suppose (codes / cartes / objectifs du sous-marin avant qu'il soit détournée).
Dans les abysses, qui ne rô** ni ne pê** est voué à l'explosion.

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #8 le: 29/12/2014 - 04:20:55 »
C'est sur que trainer continuellement aux basques des pirates, ça peut être source d'incompréhension...
Embarqué de force après avoir été assommé lors d'une rixe entre forbans/boucaniers, sur Equinoxe, après avoir fait la démonstration de ses compétences pour "sauver" une cible qui pouvait potentiellement le mener jusqu'à Voghn et avant de recevoir un mauvais coup sur la tête... Hum, ça peut être pas mal comme petit scénar d'intro, ça  ;) .
Merci !

Hors ligne elderic

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #9 le: 29/12/2014 - 10:06:41 »
Tiens nous au courant :)
Dans les abysses, qui ne rô** ni ne pê** est voué à l'explosion.

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #10 le: 06/01/2015 - 02:33:23 »
Voilà ce que ça donne :

Amitié et solidarité sont les premiers sentiments qui t’animent quand tu te remémores ton enfance. En dépit d’un avis défavorable de l’Institution d’Eveil mais avec l’accord de la Matriarche de ta communauté d’origine, tes parents biologiques, qui avaient déjà beaucoup d’enfants à charge, firent le choix de « t’offrir » à un couple d’amis, stériles, émus par le choix de ces derniers de s’unir par un indéfectible Lien du Corail. Aujourd’hui encore, c’est leur nom que tu portes.
Comme tous les enfants nés en République du Corail, tu as fait l’objet jusqu’à ta puberté d’une véritable vénération de la part des adultes qui t’entouraient, d’autant que dans ta communauté, les enfants ne courraient pas les coursives, comme on dit… Et c’est avec soulagement qu’ils apprirent que tu n’étais pas particulièrement réceptif au Corail et que les empathes ne t’amèneraient pas « loin de chez nous » suivre leurs enseignements. 

« Chez nous », c’était le « Cimetière des Grands Monstres », vallée abyssale située à 150 milles marins au sud d’OJIAS  et surtout à 8000 mètres de profondeur, dans une tranchée de la zone de fracture de HJORT. D’après la légende, ta communauté d’origine s’y est installée alors que le monde sous marin pliait encore sous le joug de l’Empire Généticien, profitant de l’abri qu’apportaient, et qu’apporte encore, carcasses et crânes fossilisés de créatures tout aussi inconnues que colossales, en nombre à cet endroit. En dépit des prédateurs et des phénomènes violents, comme la foudre sous-marine, qui agitent la région, cette communauté isolée, de presque 9 000 âmes, a su ainsi prospérer à l’ombre des squelettes de ces Léviathans d’un autre âge.

Tes premières années de jeune adulte, à partir de tes 12 ans, furent consacrées à la pêche des araignées de mer constituant la principale source d’alimentation de la communauté, ainsi qu’à la culture, l’entretien et la récolte des algues abyssales de la vallée, dont les propriétés étonnantes, notamment curatives, valurent aux tiens de décrocher un contrat d’exploitation avec la société PALIA, alors qu’elle n’était encore qu’une corporation balbutiante.


Dans ce petit monde relativement protégé, les rares nouvelles venant de l’extérieur ne donnaient bien souvent aux jeunes de ton âge que l’envie de rester commodément à l’abri de la communauté. En ce qui te concerne, elles ne faisaient qu’alimenter tes désirs d’espaces, de découvertes, d’aventures… Et c’est ainsi qu’à contrecœur tes parents te laissèrent entrer en apprentissage auprès de Piotr VODKOF, un mercenaire de LEGION en charge d’escorter les navires de PALIA venant régulièrement alimenter leurs laboratoires en algues abyssales, et avec lequel ils s’étaient liés d’amitié.

Piotr devint ton mentor, un géant venu de la lointaine Alliance Polaire, dont la force du bras cybernétique n’avait d’égal que sa bienveillance à ton égard. Au tout début, il avait accédé à la demande de tes parents en pensant que tu rentrerais vite « la queue entre les jambes à la station ». Mais il dut rapidement reconnaitre que bien que tu n’étais pas vraiment taillé pour la vie de mercenaire, ta capacité d’adaptation et ta vive intelligence te permettaient de faire des miracles. Il fut néanmoins celui qui te permit de survivre de justesse -c’est souvent en ces termes que tu te souviens de ces premières années au sein du célèbre groupe mercenaire…- à l’entrainement qui te fut donné… Combat, pilotage, techniques de survie, tu évoluais bien loin de ta pêche aux araignées de mer !

Mais tes attentes furent comblées : une certaine camaraderie qui n’était pas sans te rappeler celle de la communauté du Cimetière, un brassage ethnique foisonnant, mais surtout les escales dans tout ce que la République pouvait compter de ports. Ah, la vie de mercenaire en goguette, entre prostituées, beuveries et  bagarres, dans cet ordre ou dans un autre, elle te manque encore, quelquefois. Certes, pour cela, il fallait rester enfermé des semaines durant dans des engins sous-marins étouffants, subir une promiscuité à laquelle tu n’avais pas été habitué, apprendre à faire jouer tes talents pour t’attirer le respect de ceux, et ils étaient nombreux, qui auraient pu te marcher dessus… Sans compter les batailles, souvent terribles, contre les Pirates et autres fléaux aquatiques s’attaquant aux navires que vous escortiez ou aux frontières que vous gardiez.


C’est l’accumulation de ces combats sanglants qui émoussa ta motivation, mais c’est surtout le décès de Piotr, mort empalé d’un coup de harpon pirate à la sortie d’une torpille d’abordage, qui sonna le glas de ton engagement envers LEGION. Tu avais envie de retourner auprès des tiens, un peu plus riche que lorsque tu les avais quitté, et surtout guéri de tes rêves d’aventures. De retour à OJIAS, tu profitas quelques temps de ses secteurs à thème comme pour visiter une dernière fois le monde extérieur, mais tu ne pus te résoudre à attendre le prochain convoi de ravitaillement de PALIA pour rejoindre les tiens. Tu investis donc tes économies dans un navire d’exploration à crédit, qui te serait de toutes manières toujours utile dans les grands fonds, avant de faire route vers le Cimetière.


En allumant tes feux à proximité des modules de la station, ce que tu vis dans la lumière te glaça d’horreur. Bloqués entre les saillies osseuses des carcasses marines ou dans l’angle improbable d’un sas éventré, boursouflés, ballotés par les rixes de petits poissons carnassiers se battant pour quelques grammes de chair avariée, étaient éparpillés ça et là des corps dans toute la vallée. Tu ne reconnus qu’avec trop d’évidences les stigmates d’un assaut pirate.

Pétrifié, c’est au ralenti que tu pénétrais par la plaie béante, laissée par une proue d’abordage, dans un hangar noyé. Mécaniquement, tu te glissas dans ton armure, pris le temps d’affronter la pression et te décidas à sortir… Dès la première écoutille franchie, tu sus ce que tu allais trouver. D’autres cadavres, des traces d’impacts, d’effractions, d’explosion. Tu refis le parcours de ton enfance, des passerelles et des coursives familières guidant tes pas. Tu réalisas alors que tous les cadavres avaient quelque chose en commun. Il s’agissait des vieux, des atrophiés, des mutants… Et tu compris à cet instant la véritable teneur des assaillants. Des boucaniers, esclavagistes, trafiquants d’organes et autres pourvoyeurs de cobayes avaient attaqué les tiens ! Un désespoir sourd  te gagna, car tu imaginas à l’instant tes proches, tout au moins ceux qui n’avaient pas eu la chance de mourir au moment de l’assaut.

Quelques-uns, pas plus de 400, avait néanmoins survécu dans des modules isolés… Lorsque tu vins à leur secours, ils te racontèrent la brutalité de l’attaque, la sauvagerie des pirates, leur jouissance pour la destruction, la torture et la mort. Ils te parlèrent de l’insigne, un triangle dont le seul angle dirigé vers le bas était fendu en son milieu, une marque qui étaient devenue pour eux le symbole de la fin du Monde.

Tu repartis à OJIAS où tu informas PALIA de la situation, qui aussitôt envoya des secours que tu supervisas. Tu ne sus jamais ce qu’il était advenu de tes parents adoptifs ou biologiques, mais tu pries depuis le Corail, le Soleil et même la Mère, cette nouvelle icône religieuse qui attire tant de croyants en République, pour qu’ils fassent partie des corps ayant été rendus à la mer, plutôt qu’emportés ce jour maudit dans les soutes des boucaniers. Puis tu entrepris d’en savoir plus sur l’insigne triangulaire, mais les langues de tes interlocuteurs restaient mystérieusement muettes. Ce sont finalement tes contacts à LEGION qui t’apprirent qu’il s’agissait de la marque de Voghn le Renégat, une immonde crapule ne respectant même pas le code des Pirates et dont les troupes, les Marchands de Chair, sont considérées comme les pires véroles de la boucanerie, dénuées de toute humanité.

Tu passas plus d’un an à tenter de sensibiliser le Parlement pour obtenir réparation et monter une opération de grande ampleur contre les Marchands de Chair. Bien que soutenu par l’Amicale des Agriculteurs et Éleveurs, tu ne parvins jamais à avoir gain de cause, te heurtant à un mur administratif, bureaucratique et, tu le sais maintenant, économique, certains industriels ou politiques ayant vraisemblablement des accointances avec le dénommé Voghn et son commerce. C’est en tout cas ce que tu compris lorsque tu fus reçu par l’Amiral Ognar, en charge de la lutte corallienne anti-pirate, qui t’expliqua à demi-mots, visiblement dégouté par l’immobilisme et la corruption parlementaires, que les coupes sombres dans son budget ne lui permettraient pas de t’aider dans ta quête de justice.

Mais tu ne pouvais en rester là. Et pour lutter contre le système, quoi de mieux que d’en faire partie ? Tu te fis dès lors chasseur de prime dans les bas-fonds d’Azuria, traquant les pirates qu’il te serait permis d’approcher. Prise après prise, tortures après interrogatoires, tu en appris plus sur le fonctionnement des pirates, leur code, leurs royaumes, leurs organisations, leurs histoires, ciblant la boucanerie dans tes investigations. Tu as même réussi à mettre la main sur Prax l’Ecoutille, il y a un peu plus de 6 mois, l’un des lieutenants de Voghn, dont tu ne compris plus tard que la mise à prix de sa tête n’était qu’une erreur administrative, imputée a-t-on dit à l’époque à l’incompétence des services de l’Amiral Ognar. Lorsque tu le remis aux autorités pour empocher ton du, ce qui restait de lui aurait donc pu jouir de sa liberté s’il n’était devenu, entre tes mains, autre chose qu’un légume châtré pouvant à peine se déplacer.

Ce coup d’éclat te valu l’attention des autorités et tu compris qu’il était plus que temps pour toi de quitter ta patrie. Mais c’était de toutes manières ton intention, Prax t’ayant révélé malgré lui que Voghn, originaire d’Equinoxe, s’y rendait une à deux fois par an, sous l’identité de Gunter Klyde. Tu tenais là l’occasion, avec force patience et préparation, s’assouvir ta vengeance…

Voilà donc quelques mois que tu résides dans la station fluctuante des Veilleurs et du Culte du Trident. Tes états de service pour LEGION et la petite notoriété acquise à Azuria t’ont valu un poste de « free-lance à l’essai » pour la société Limier, qui travaille en relation étroite avec les autorités locales. Tu en es encore à découvrir les 3 premiers niveaux du Grand Souk et à t’émerveiller de cette explosion sociale et ethnique qui secoue en permanence la cité, mais tu ne perds pas non plus de vue tes objectifs pour autant.
Laissant trainer tes oreilles, tu as d’ores et déjà entendu parler d’un pirate qui aurait aussi la volonté de se venger de Voghn, lequel aurait détruit sa confrérie et l’aurait vendu comme esclave. Tu cherches prudemment à en savoir plus à ce sujet tout en donnant le change à Limier, sans oublier de jeter les bases d’un réseau capable de te renseigner si un certain Klyde devait débarquer sur l’un des ponts d’Equinoxe…





 Lors du scénario avec Cortex, ce perso aura la possibilité de tomber sur un dossier liant cette société à Palia, et découvrir que c'est cette dernière qui a embauché Voghn pour "récolter" les membres de la communauté du Cimetière, afin d'étudier l'effet que produit sur eux la consommation de l'algue abyssale depuis leur plus tendre enfance et ce, depuis des dizaines de générations  ::) ...

Voiloù. Il me reste un perso à faire créer -c'est prévu pour le 17 janvier-. Si le joueur ne change pas d'avis, ce sera vraisemblablement un archéologue des abysses, ancien membre de l'une des factions mondiales en charge de la recherche de dépôts Généticiens ou Azuréens, l'ayant quitté après avoir découvert qu'il fait partie de ces rares individus sensibles à la manipulation de la Force Polaris...
Et après, cette table sera prête à jouer. En parallèle, je commence à en constituer une autre avec une bande de pote.
Motivés, motivés, soyons motivés !  ;)
« Modifié: 06/01/2015 - 02:49:09 par gorlaes »

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #11 le: 07/01/2015 - 00:47:23 »
Vraiment tes background sont de qualité.
Tes joueurs doivent être super bien dans leur perso quand il débute
Chapeau bas
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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #12 le: 10/01/2015 - 11:53:39 »
Rien à ajouter sinon que je suis de l'avis d'Alacabone. Très beau boulot...
Dans les abysses, qui ne rô** ni ne pê** est voué à l'explosion.

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #13 le: 17/02/2015 - 02:34:23 »
Vraiment tes background sont de qualité.
Tes joueurs doivent être super bien dans leur perso quand il débute

Bah, comme je l'ai dit, c'est autant pour eux que pour moi, ça m'aide à m’imprégner du Monde, en croisant les données des différents bouquins.
Et pour eux, c'est un gain de temps dans "l'immersion".
C'est donc un investissement de départ, mais tout bénéf' pour tout le monde.
Mais merci, hein, et j'ai encore 3 BG sur le feu à vous proposer ;)

Mais avant ça, va falloir que je me tape un document pour m'approprier les règles. Parce que j'ai fait deux parties, sur les Ombres d'Equinoxe.
Coté ambiance de jeu, c'était nickel (tes bandes-sons, Alacabone, sont tip-top !). J'ai commencé l'intro par un voyage de Fuego Liberdad à Equinoxe, sur fond de contrebande. Et la rencontre fortuite avec la flotte hégémonienne menée par l'Atlantis. Grosse ambiance, lumière éteinte, bande-son sous-marine avec les échos radars, description des ombres portées par les lumières des vaisseaux, c'était chouquette de débuter par un p'tit coup de flip.
Ensuite, l'arrivée à Equinoxe, l'attente à Ariane, la douane, toussa et la scène dite "de la mallette"... Et là, comment dire ? J'pensais que je m'étais approprié correctement les règles, mais je m'y suis vite perdu entre Marge et Degré de Réussite, gestion de l'Initiative, "Comment on esquive à ce jeu-là ?", "c'est quoi, la Pénétration de l'arme, déjà. Ah, c'est pas dans le livre de base, c'est...", "non, mais là, c'est pas les bons dégâts, faut voir dans le Guide Technique", "Attends, la différence entre le tir à répétition et la rafale courte, c'est...", "J'ai fait ma déclaration d'intention, mais elle est obsolète, alors si je veux changer de cible, je perds combien en Init. ?", etc... Un vrai merdier, mais avec des cobayes-joueurs conciliants, donc c'est passé.
Deuxième séance, se terminant dans un ascenseur pour une fusillade en huis-clos, l'escorte des PJ se retournant contre eux, et là, bis repetita, même bordel ingérable. Je m'y perds entre le système de base, les erratas, les options possibles, les ajouts de règles dans les suppléments, etc.

Ma prochaine étape, donc, avant la prochaine séance, sera de me faire "Mon" système de jeu, en faisant le tri entre ce que je garde ou non. Et c'est là le reproche que je ferai au jeu, maintenant que je l'ai un peu éprouvé, c'est qu'il manque de parti-pris. Je comprends bien la volonté de vouloir laisser la possibilité au MJ de faire son marché dans les règles, mais au final, je trouve que tout ça donne un gloubiboulga qui créé la confusion.
Par contre, sur le reste, plus je lis le Back du Monde et plus je me dis que j'ai trouvé mon jeu pour la prochaine décade. J'ai surkiffé les derniers suppléments et j'attends avec impatience les suivants.

Voilà voilà, mes impressions, donc.

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #14 le: 17/02/2015 - 08:00:11 »
Superbe! Serait il possible que tu nous fournisses les fiches de personnages de départ de ces pjs stp?
Ça serait vraiment bien pour la communauté davoir des personnages de cette qualité a pouvoir proposer aux joueurs.

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #15 le: 17/02/2015 - 20:53:41 »
Alors si tu veux dans le genre, je suis en train de refaire une série de bande sons ambiance qui seront misent en ligne sur le SDEN une fois terminé (D'ailleur si vous avez des idées d'ambiances je suis preneur).


Mais si tu veux j'ai éditer des feuilles récapitulatives (1 feuille par section, et j'ai délimité 6 sections), permettant de tout récapituler. J'en ai mise une derrière mon écran et une sur la table des joueurs. Finalement c'est comme ça que nous avons tous appris le système et ses subtilités. Si tu veux je peux te passer celle sur les actions et celle sur les combats aux corps a corps et celle sur les tirs.


Ça te résume tout sur une plaquette, les diverses options, les divers cas de figures a quoi tu peux être confronter ect... Elles ne sont pas encore toute paufiner car une fois bien au point (je pense que ces trois première plaquette action, contact et tir sont en phase final, celle qui faut que j'affine sont les combat sous-marin, armure et ma gestion des combat soum.


Bref si ça t'intéresse, je peux éventuellement te faire tourner les bêta pour voir si ça t'aide
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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #16 le: 18/02/2015 - 01:19:32 »
Superbe! Serait il possible que tu nous fournisses les fiches de personnages de départ de ces pjs stp?

Merci... Ravi qu'ils fassent autant l'unanimité, ces BG, parce qu'ils représentaient plus des exercices d'appropriation que de style, à la base.

Tu veux que je scannes les feuilles de perso ? Ça va être moche... S'il y a quelque part des feuilles de perso à remplir numériquement, pourquoi pas.
M'enfin, autant le dire tout de suite, les PJ ont été bâtis sur 40 points de base en Attributs -autant booster les PJ dès le départ pour que ça colle aux backs... et je vise "l'épique" plus que le réaliste :) - et j'ai pris quelques libertés dans le système de création. M'enfin, je peux les proposer, et tu verras si ça répond à tes attentes.


Alors si tu veux dans le genre, je suis en train de refaire une série de bande sons ambiance qui seront misent en ligne sur le SDEN une fois terminé (D'ailleur si vous avez des idées d'ambiances je suis preneur).

Tip top ! Et puisque tu appelles à faire son marché... :
- Une ambiance de bar un moins bondé que l'autre, avec de la musique électro dans le fond matinée de chants de baleine ou de caquètements de dauphins.
- Une ambiance d'Alerte en salle des machines.
- Une ambiance de "coursive" isolée : mendiant qui marmonne, bruits de pas sur passerelles métalliques ou dans flaques, gouttes qui tombent, passants qui gueulent, metro-aérien...
- Un bloc médical
- Un centre de repeuplement
Et j'pourrais continuer mais faut pas abuser. Si déjà y'en a un ou deux dans le lot, ce serait déjà pas mal.

Et je suis tout aussi preneur de tes feuilles récapitulatives. Si ça peut me faire gagner et rendre mes parties plus fluides, c'est à tester.
Un grand merci en tous cas pour ton enthousiasme !

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #17 le: 18/02/2015 - 22:49:17 »
Alors il y a deja dans nouvelles ambiances
Escape avec sirène retentissante, alerte, porte de sas qui s'ouvre et se fermer ect...
Coursive calme
Et j'avais dans l'idée une ambiance bloc médicale avec électro cardiogramme lancinant et respirateur soporifique

Je prend tes idées sans pb
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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #18 le: 18/02/2015 - 23:38:09 »
J'y vais alors... Mais avec mes gros sabots, hein, parce que j'y connais rien, que je découvre les parties "sonorisées" et que je ne sais pas comment tu te débrouilles pour faire tes bandes-sons. Donc, m'en veux pas si je dis n'importe quoi  boh .

Alors, à un moment où à un autre, je compte envoyer mes personnages à la surface, donc :
- Ambiance rivage/ tempête
- Ambiance jungle luxuriante
- Ambiance plaine désertique/ vent glacial/ bruits de monstres au loin

Ensuite, si je ferme les yeux, y'a deux familles, j'pense, les ambiances de lieux et les ambiances d'évènements.

Dans les lieux :
- Ambiance "Niveau des ambassades" feutrée et diplomatique/ gens qui parlent à voix basse/ bruits de portes coulissantes/ léger tintement de verre et rires étouffés/ larbins qui apportent alcool et amuses-bouches... ;
- Ambiance "Services secrets/ Poste de veilleurs", brouhaha de personnes qui parlent, répondent au téléphone/ Mec qui gueule avant de prendre une tarte/ bruits de communicateur/ tapotage de clavier/ bras de caméra en mouvement/ harnachement des p'tits gars qui partent en patrouille... ;
- Ambiance "grotte/ souterrain", gouttes à gouttes/ flaques/ échos/ éboulements.

Dans les évènements :
- Manque de respiration, lentes inspirations/ expirations/ battements de cœur assourdis/ forme de compte-à-rebours ou d'alerte
- Cris, panique, émeute, guerre urbaine

Voilà ce qui me vient, sans trop réfléchir à la question...

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #19 le: 19/02/2015 - 21:33:38 »
Alors c'est exactement ça.
Il y a les ambiances lié a un lieu (dock, bloc op, doaune, poste veilleur etc...)
Il y a les ambiances lié a un évent (course poursuite, guerre urbaine, station en état d'alerte etc...)


L'idée une fois que tu as précisé le style, c'est surtout de me donner les idées de virgules sonores (alarme, porte, goutte, cris au loin, etc...). C'est finalement pas loin d'être ça le plus important, car si c'est moi qui les trouve, ça correspondra a mon style, avec ses qualité et ses défauts, et surtout ça sera limité, or plus tu arrives a me donner des exemples et plus je peux en rajouter sans que l'ont est une quelque que impression de redondance sonore ou de retomber sur les même sons (lié a l'habitude de celui qui réalise, ici moi)


Bref tes infos sont vraiment pas mal. Je vais commencer a faire des essaie pour voir ce qui me plait, et il faut surtout que je fasse des tests, car au final, certains sons peuvent revenir souvent et d'autre doivent au contraire être utilisé qu'une seul fois pour un rendu sympa et pas avoir l'impression d'écouter une bande sonore basic.


Bref je vais bosser la dessus
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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #20 le: 20/02/2015 - 09:34:43 »
[...] je peux en rajouter sans que l'ont est une quelque que impression de redondance sonore [...]


Hum.... rassurez-moi, Alacabone n'est pas rédacteur, si ? J'veux bien croire que je suis un maniaque de l'orthographe, mais celle là, elle me pique quand même les yeux.


Sinon, pour les "virgules sonores", je viens donner quelques idées aussi (histoire de dire que je critique pas gratuitement) :
Endroit bondé :
- paroles, cris
- porte qui claque
- bruit de pas (de course ?)
- objets qui cognent (des objets qui claquent sur des étals, des verres sur des tables)
- déplacement d'armure mécanisés (bruit d'articulation, vérins, pied qui se pose (j'imagine un bruit lourd))
- bruit d'atelier ouvert sur la rue (bruit de meuleuse, grues, visseuses à percussion, marteau, bits d'alerte de sécurités)
- bruit d'altercation (des coups, des bruits de pas rapides).
- métro


Coursive isolée :
- bruit d'eau
- canalisation sous pression qui fuit (constant, ou à interval).
- canalisation de liquide qui fuit (goutte)
- gémissement (mendiant, créature ...)
- bruit de porte (grincement, claquement)
- bruit de botte (raclement, écho ...)
- cri soudain ("hey", "au voleur", "reviens ici")
- bruit de vent (courant d'air ?)
- métro lointain ?
- objets qui tombe (une poignée de plaquette de sols, un objet lourd, etc)

Surface jungle :
- cri d'animal
- grincement du bois
- champ d'oiseau (honnêtement, je suis pas certain, pour celui là)
- bruit de vent
- tempête lointaine (tonnerre, tourbillon)
- bruit de feuillages
- bruit de pattes, de rampant
- grésillement des micros/haut parleur (souvent, à la surface, on est en armure)


Surface désert :
- fort bruit de vent
- grésillements
- bruit de tempête (plus ou moins proche)


Surface bord de mer :
- bruit des vagues
- bruit du vent
- grésillements
- galets qui claquent
- bruit d'animaux (?)




Dites moi si je suis dans la bonne veine.
Nouveau ne signifie pas incompétent

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #21 le: 20/02/2015 - 23:39:09 »
Parfait pour la veine.
Je suis rédacteur mais j'écris soit d'un iPad soit d'un Windows phone avec les correcteurs l'auto et sans relecture donc ça donne parfois des choses improbables, incompréhensibles, mal orthographiés ou carrément risibles.


Mais je fais pas mal de fautes d'ortho si ça peux te rassurer (en moins grosse que celle la)
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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #22 le: 21/02/2015 - 01:28:40 »
Pour l'ambiance "coursive isolée" et plus globalement intérieure des cités sous-marines, des bruits de ventilation, en continu genre grösse ventilo ou en petit lâcher de pression avec des clapets, des mises sous-tension électrique -bruit sourd avec de bonnes basses ou style néon qui crépite, voir arc électrique-, des interrupteurs, des canalisations sourdes, en chasse d'eau, en succion...
En gros, tout ce que tu peux imaginer qui passe par des tuyaux, des gaines, des câbles et qui assure le fonctionnement de la vie sous-marine, comme une sorte de mécanique organique.
Après, peut y avoir tous les bruits de petits animaux, insectes, rongeurs, que tu peux entendre si la coursive est "isolée".
Et pour finir, toujours en fermant les yeux, les segments de vie que tu peux entendre en passant à coté de portes qui s'ouvrent sur une intimité, couple qui s’engueule, mec qui nettoie son gun, musique de fond aqua-techno d'un bar perdu, mec bourré qui s’énerve sur son digicode, ronflements, prostipute expansive ou gros lourdaud peine-à-jouir, bris de verre, etc...

Et j'pensais aussi à 2 autres ambiances :
- Temple polaris, avec le bruit lointain de la foule qui s'amasse dans les coursives, couvert par une ambiance de zénitude propice à la méditation.
- Stade de waterball, grosse ambiance à la Superbowl, énoncé des scores, foule en liesse, avec Oh, des Ah, des sifflets, de huées, ...

Et m'oublie pas Alac' pour ton "résumé" des règles, parce que du coup, j'ai arrêté de rédiger ma compil' en attendant de voir la tienne, histoire de voir si ça m'apporte l'aide dont j'ai besoin. Merci ;)

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #23 le: 21/02/2015 - 16:22:06 »
Je suis rédacteur mais j'écris soit d'un iPad soit d'un Windows phone avec les correcteurs l'auto et sans relecture donc ça donne parfois des choses improbables, incompréhensibles, mal orthographiés ou carrément risibles.

Mais je fais pas mal de fautes d'ortho si ça peux te rassurer (en moins grosse que celle la)

T'inquiète pas, je te taquine (oui, je sais, j'ai pas le style le plus délicat du monde). Est-ce qu'on essai de voir d'autres "environnements" (un navire, une plongée en armure, un port, etc), ou alors on risque de redonder sur les précédents (navire = coursive, port = ville ?)
Nouveau ne signifie pas incompétent

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Re : BACKGROUND de PJ
« Réponse #24 le: 09/03/2017 - 22:49:54 »
Hey !
Ça fait un bail que j'étais pas passé dans le coin...

En même temps, je fais jouer à un rythme -très- lent, mes dispos étant limitées... Après "Les Ombres d'Equinoxe", "Le navire fantôme", "Vacances à Fuego Libertad", on y arrive, les joueurs ont enfin terminé le Chantak (il leur a fallu 4 séances de jeu, hein, y'a pas que moi qui suis lent, d'abord !) et abordent "tranquillement" Cortex, que je vais transposer en Hégémonie, histoire de sortir un peu d'Equinoxe et de m'extirper un peu du livre de scénars. Parce que bon, faut être honnête, la campagne n'en est pas une, c'est plus une compil' de scénars rattachés plus ou moins adroitement entre eux...
Donc il est temps que je prennes de la distance et que je fasses jouer tout ça à ma sauce, pour rattraper le coup.

M'enfin, j'sais pas pourquoi j'vous dis tout ça, alors que j'venais simplement rajouter un BG : un perso hégémonien, parcours militaire peu brillant mais d'une curiosité à toute épreuve qui lui vaut d'être un multi-tâche scientifique, érudit et passionné de l'Ancien Temps. Accessoirement, il a rapporté de la surface quelques parasites, qu'il n'a, à ce jour, par encore tous découvert, et bidouille instinctivement la force Polaris sans le savoir. Après le Chantak, là, il va être recruté -pas trop l'choix, en même temps- par le Trident et Sernéa...

Comme tout individu né sur le sol hégémonien, ton nom de naissance est un matricule, celui de ta portée. Tu te rappelles vaguement du Centre de Repeuplement qui t’as apporté une certaine sécurité physique, à défaut d’affective, sous la coupe des disciples du Temple des Patriarches. Tu te rappelles surtout ton transfert, vers tes 6 ans, au Centre de Formation Civique du 4ème secteur de Keryss, la Capitale, au sein duquel tu as évolué jusqu’à ton adolescence.
Doté d’un capital physique plutôt satisfaisant mais surtout d’une vive intelligence, tu as su t’accommoder de toutes les brimades, pressions et tests auxquels tu as été soumis. Cette résilience t’a permis d’accéder au classement qui t’ouvrit un cursus universitaire, d’où sont exclus le plus souvent les enfants de la plèbe hégémonienne. Tes instructeurs ont régulièrement loué la pertinence de tes jugements en situation de stress, ta grande capacité d’adaptation et ton calme olympien, soulignant même l’incroyable faculté que tu as de pouvoir te reposer sous les feux d’un bombardement intensif (nota : le perso a pris le désavantage "Sommeil lourd" [ ;) ]).
Ils ignoraient cependant que tu as tiré une partie de ta détermination de l’affection que tu portais à l’une de tes sœurs de portée, qui avait suivi le même parcours que toi, avec la même réussite. En tous cas jusqu’au moment fatidique où vous fûtes soumis au test de fécondité…
Stérile, tu sortis du laboratoire avec l’avenir devant toi. Féconde, elle fût immédiatement transférée dans un Centre de Repeuplement, sans même qu’un adieu vous soit rendu possible.

Sur le moment, l’embrigadement psychologique hégémonien fit son œuvre et ce n’est que plusieurs années plus tard que tu réalisas l’horreur de sa situation. Entretemps, tu te réfugias dans tes études universitaires, d’abord en médecine puis rapidement en génie génétique, sans doute dans l’espoir secret d’être celui qui trouverait le remède au fléau de la stérilité, à l’origine du destin qui fut imposé à ta sœur. Mais tu te rendis rapidement compte que cet univers feutré de savant cloisonné ne te comblait pas, qu’il te fallait trouver un moyen d’évasion pour nourrir la curiosité de ton imaginaire fertile. De fil en aiguille, tu te passionnas pour les langues anciennes et plus globalement pour l’Histoire pré-généticienne, qui nourrissait tes rêves entre deux réactions chimiques.
Tu fis jouer tes relations naissantes pour mettre en parenthèse tes études sur la génétique, afin d’effectuer un stage de quelques mois auprès de Rélios Coreanys, adjoint du Gouverneur, en charge du secteur 13 de Keryss. Coreanys, connu comme étant un mécène important de l’élite estudiantine, était aussi un collectionneur de reliques de l’Ancien Temps dont les trésors faisaient les conversations de certaines soirées mondaines. Très rapidement, il se prit d’une certaine affection pour toi et c’est sous son aile, celle d’un mentor bienveillant, que tu te vis confiée l’étude de certains artefacts, ce qui te permit à ses heures perdues de travailler avec lui ta maitrise des langues mortes et te fit entrevoir un avenir brillant d’aventures archéologiques que tu n’avais jusqu’ici jamais imaginé. Peu à peu, tes éprouvettes se firent lointaines, comme le visage de ta sœur dont tu peinais à te rappeler…

Mais les compétences de cette double casquette « scientifico-historienne » finirent par te valoir l’intérêt de ta hiérarchie et la désagréable surprise d’être réveillé brutalement dans ton dortoir, lors d’une nuit dont tu garderas pour toujours le souvenir, par un gradé accompagné de brutes épaisses lourdement armées. Tu venais d’être assigné dans l’une des divisions d’exploration de l’Amiral Veer, commandant des forces frontalières hégémoniennes. Autrement dit… à la Surface !

Aujourd’hui encore, tu ne sais toujours pas comment tu as survécu aux années qui s’ensuivirent, à patrouiller dans des jungles inextricables ou des vallées arides, à prier les Patriarches que tes filtres expulsent les résidus toxiques ou les insectes mortels, que ton armure résiste aux radiations et aux pluies acides, que la panne engendrée par le dernier orage magnétique soit réparée avant la prochaine attaque d’une raie des sables ou que tes patchs antibactériens ne se périment pas avant  ta prochaine ingestion involontaire de pollen carnivore…
Mais cela en valait la peine, car il y restait à ta grande surprise de nombreux vestiges de l’Ancien Temps encore à portée de main. Les scientifiques expliquent cela par l’étrange altération moléculaire que subissent les matériaux vieux de plusieurs millénaires et qui les protège de l'épreuve des siècles. A la recherche de dépôts généticiens ou azuréens de la Surface, tu as parcouru des étendues recouvertes de carcasses de véhicules, tu as dormi dans des constructions humaines délabrées mais figées dans le temps, tu as pu admirer des villes pétrifiées mais dont les défenses automatisées fonctionnaient encore, tu t’es risqué à effleurer des reliques fossilisées et à sentir leur texture lisse, polie, comme recouverte de verre.

Après plus de 3 ans et ½ passés en Surface, tu pensais avoir tout vu, tout vécu… Jusqu’au jour où une tribu de mutants pris ton escouade en chasse dans un désert à la rocaille coupante comme un mono-filament moléculaire. C’était la première fois que vous affrontiez un groupe aussi puissant et organisé, maitrisant parfaitement leur avantage du terrain, et bientôt tu fis partie des derniers survivants. Ils vous tombèrent dessus juste après un orage magnétique qui avait perturbé vos communications et votre système d’armement… Une douleur aigüe à la cuisse… Du sang à l’intérieur de ta visière… Un éclair lardant le ciel, montrant une épée rouillée dont le mouvement allait s’abattre sur ton plastron…

Soudain, le temps sembla s’arrêter alors qu’un mal sourd déferla dans ta boite crânienne. Un autre éclair. Mais celui-ci ne provenait pas du ciel, mais de la main que tu tendais comme pour te protéger de l’épée, dont la lame émoussée se mit aussitôt à flamboyer d’électricité, carbonisant le géant à deux têtes qui hurlaient de victoire une seconde auparavant. Ta première expérience de la Force Polaris !
Puis…
Plus rien…

Lorsque tu te réveillas, c’est le goût du sang séché dans ta bouche qui te fit comprendre que tu étais encore en vie. La main que tu passas sur ton visage te fit sentir une barbe de plusieurs jours. Tu découvris alors un environnement surprenant. Une gigantesque grotte humide aux contours difficilement définissables, des champignons aux formes chaotiques répandant une lumière rosâtre sur les murs, une cascade éclaboussant une citerne souterraine d’où émanait une forte odeur d’ozone et alimentant vasques et canaux, avec au loin un puit de jour de la taille d’un navire-monastère qui laissait apparaitre des constructions à fleur de roches… Et les barreaux d’une cage construite à la hâte, non-habituée qu’était la tribu des Zloktan à faire des prisonniers.

Tu restas ainsi plusieurs semaines, ou mois, difficile à dire, te nourrissant de la maigre pitance, pas toujours identifiable, qui t’était proposée une fois par jour. Et tu appris, par ton sens de l'observation et ta capacité d’adaptation, à transformer la peur en curiosité, la méfiance en apprentissage. Scientifique, archéologue, voilà que tu te fis apprenti-ethnologue, maitrisant peu à peu les données qui te parvenaient sur les habitudes de la tribu, sur la faune, la flore et les parasites qui les accompagnaient, -notamment celui que tu hébergeais à présent... Tu penses sincèrement, aujourd’hui encore, que tu aurais su les convaincre de te laisser sortir de ta cage, s’ils n’avaient été un jour, à leur tour, attaqués brutalement par une escouade composée d’une coalition de mercenaires de la corporation Cortex et de soldats hégémoniens.

En quelques heures, ta vie avait de nouveau basculé. Tu étais « sauvé », alors que les mutants qui t’avaient nourris et soignés étaient morts, ou réduits en esclavage pour les derniers d’entre eux que tu vis être embarqués sur des navires pirates, des Marchands de Chair, vraisemblablement en cheville avec Cortex.
Tu fus remis dans une autre forme de captivité, soumis aux regards des scientifiques corporatistes désireux de savoir par quels miracles tu avais survécu aussi longtemps et dans ces conditions. Mais ton identification hégèmonienne, ton grade et ton statut d’homme de sciences te permirent d’être relativement libre de tes mouvements dans la base, entre deux séances d’examens. Parmi les autres personnes « hébergés » dans le labo de campagne, tu fis la connaissance d’un prisonnier, un certain Ash, célèbre explorateur de la surface et renégat hégèmonien, qui avait eu le malheur de croiser l’escouade peu avant l’attaque sur les Zloktan.

Dire que vous sympathisèrent fut un raccourci rapide, Ash pouvant être décrit de bien des manières mais pas comme étant sympathique… Mais tu trouvas en lui un interlocuteur qui comprenait la Surface, ses enjeux, sa beauté sauvage et le patrimoine qu’elle représente, à l’inverse de tes « homologues » de Cortex qui la violait impunément. Tu te débrouillas pour améliorer un peu ses conditions de détention, en échange du récit de certaines de ses aventures et d’échanges de points de vue.
Par ailleurs, en parallèle des examens que tu subissais, tu fus invité par le Lieutenant hégèmonien, Claudius Jaïrak, à mettre tes compétences au service de basses œuvres des agents de Cortex : analyses basiques, traitement de données, classements divers... Ton accès aux laboratoires était limité, et les informations qui t’étaient confiées étaient trop parcellaires pour te permettre de comprendre l’objet des recherches poursuivies. Mais ton sang se glaça lorsque tu fus amené un jour, en classant des archives, à parcourir le dossier d’un matricule que tu reconnus aussitôt, celui de ta sœur.
Visiblement, elle était morte depuis quelques mois, en couche, après sa 17ème portée. Son corps avait été livré à Cortex, qui l’avait disséqué consciencieusement. Ses restes, ainsi que ses derniers fœtus vivants mais malformés, avaient servis de culture pour des champignons de la Surface, afin de tester leur efficacité sur des tissus nécrosés. Le récit de son dossier faisait apparaitre très cliniquement les traitements qu’elle avait subi tout au long de ses grossesses multiples dans sa cuve de gestation, les sangles successives, les inhibiteurs chimiques, les orifices artificiels, les amputations, le compteur greffé à la hauteur de son estomac, la lobotomie qui lui avaient été imposés…

La prise de conscience soudaine des horreurs que tu avais refoulées depuis tant d’années fut terrible, mais salutaire. Il ne te fallut que quelques jours pour mettre au point un plan d’évasion avec Ash, qui avait les ressources pour vous permettre d’échapper à vos poursuivants. Mal en point, mais vivants, ton compagnon et toi-même parvîntes à gagner l’un de ses repaires, et, après des semaines de voyage, à rejoindre Equinoxe.
Vos routes se séparèrent alors et depuis, tu ne l’as jamais revu ni eu de ses nouvelles, que vous ne vous étiez d'ailleurs pas promis de vous donner. Il te confia néanmoins l’adresse d’un bar du niveau -1, « Le Tangage », te disant que la patronne, Iria Clark, était quelqu’un de confiance auprès de laquelle il prenait quelquefois du repos. De même, il te conseilla d’aller, de sa part, à la rencontre d’un certain Limouss Kitt, contrebandier et amateur d’objets de l’Ancien Temps qui saurait être intéressé par tes compétences en la matière.

Ce que tu fis… Kitt est un personnage inquiétant, un baron de la pègre locale qu'il t'a fallu du temps pour localiser, mais il paie correctement le travail d’expertise qu’il te demande, à l’occasion, sur certaines pièces qu’il met sur le marché des antiquités. Tes premiers contrats te permirent ainsi de vivoter sur Equinoxe mais surtout de te procurer des papiers d’identité de bonne qualité.
Profitant aujourd’hui d’une liberté comme tu n’en avais jamais connu jusqu’à présent, tu te poses enfin sur ton avenir, tes projets, tes envies et les possibilités qui te sont offertes pour les réaliser. Ton sommeil est toujours aussi lourd et dénué de rêves. Seuls de puissants cauchemars parviennent à te réveiller quelquefois, qui reviennent toujours sur les mêmes images : celles d’un éclair te déchirant la main et d’un mal intérieur qui t’habite, te ronge et échappe à ton contrôle…
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« Modifié: 09/03/2017 - 22:54:34 par gorlaes »